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    Pour Akhenaton, il n'existe qu'une seule source de divinité : le SoleilSoleil. Aton était déjà une divinité existante mais rarement évoquée pour parler du disque solaire. Akhenaton choisit d'en faire le seul dieu et abolit le panthéon égyptien traditionnel, centré autour de la figure divine d'Amon-Râ. Il change son nom d'Aménophis IV en Akhenaton, qui signifie « Aton est satisfait ». Ainsi, il se pose en tant que représentant d'Aton et efface toute référence à Amon-Râ dans son nom. Ce n'est que la première étape d'une vaste opération iconoclaste.

    Bas-relief du temple de Louxor, en Égypte. © Olaf Tausch, CC by 3.0
    Bas-relief du temple de Louxor, en Égypte. © Olaf Tausch, CC by 3.0

    Pour les Égyptiens, le nom et le langage sont très importants : la richesse des hiéroglyphes de l'Égypte antique en est le meilleur exemple. Akhenaton va donc s'appliquer à détruire toutes les inscriptions en hommage à d'autres dieux sur les monuments égyptiens : on y efface le nom d'Amon-Râ et de ses compagnons.

    Akhenaton ira jusqu'à faire marteler le nom de son père Aménophis III parce qu'il contenait le hiéroglyphe signifiant Amon : ce geste fit scandale dans la société égyptienne où le culte des morts, en particulier des parents, est une tradition très forte.

    Cette célèbre tablette représente notamment le pharaon Akhenaton en adoration devant Aton, le disque solaire dont partent des rayons terminés symboliquement par des mains. © DR
    Cette célèbre tablette représente notamment le pharaon Akhenaton en adoration devant Aton, le disque solaire dont partent des rayons terminés symboliquement par des mains. © DR

    Le culte solaire d'Aton

    Bien évidemment, le clergé égyptien est réduit à néant. Le culte solaire d'Aton est organisé dans de petits temples à ciel ouvert qui n'ont rien de commun avec les énormes lieux de culte bâtis tout au long du Nil. Les prêtres d'Amon et des autres divinités sont congédiés et, dans l'ombre, vont ruminer leur revanche...