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    Notre technologie a énormément évolué en plus de 50 ans. L'ordinateurordinateur individuel que l'on trouve dans les chaumières est plus puissant que celui utilisé par DrakeDrake. Nos communications radioradio se sont complexifiées et multipliées.

    Sommes nous seuls dans l'univers ? © Geralt - CCO

    Sommes nous seuls dans l'univers ? © Geralt - CCO
     Schéma simplifié d'une station Seti. © Seti League

     Schéma simplifié d'une station Seti. © Seti League

    Pourtant, un ingénieur du début du siècle dernier transporté dans notre monde avec son récepteur ne capterait aucune onde radio, parce qu'il ne connaît pas la modulationmodulation de fréquence (FM). 

    En plus de 50 ans, il y a presque toujours eu, quelque part dans le monde, une écoute de type SetiSeti. On recense à cet effet près de 90 projets.

    Du matériel à la portée de tous

    Du radiotélescope d'Areciboradiotélescope d'Arecibo à la petite antenne, le principe de réceptionréception est le même. La puissance va dépendre de la taille de l'antenne, du fait qu'elle puisse ou non viser différentes parties du ciel, mais surtout du récepteur.

    En 1993, deux radioamateurs ont fondé une association à but non lucratif, la Seti League. Très vite, une centaine de station ont vu le jour à travers le monde dans le cadre du projet Argus. Beaucoup sont aux États-Unis, où l'on trouvait de grandes antennes de réception satellite.

    Cinq millions de participants pour SETI@HOME

    En 1960, les auteurs de science-fiction imaginaient plus facilement des énormes ordinateurs que de multiples ordinateurs individuels reliés entre eux. 

    En 1999, les internautes ont été mis à contribution dans le cadre du projet SETI@HOME. L'initiative, qui devait durer 2 ans, est toujours active. Plus de cinq millions de participants répartis dans 226 pays différents génèrent près de 200 Teraflops/s.

    BOINC aide à l’élargissement des recherches Seti

    Le logiciellogiciel a connu d'importantes évolutions. Aujourd'hui, BOINC, qui est une retombée importante de la recherche d'intelligenceintelligence extraterrestre, permet aux internautes de contribuer à de multiples projets, par exemple la lutte contre le paludisme.

    Même si on n'a trouvé aucun signal extraterrestre en plus de 50 ans, Seti aura ainsi sans doute permis des avancées dans d'autres disciplines.

     L'écran de BOINC calculant des données pour SETI@HOME. © DR

     L'écran de BOINC calculant des données pour SETI@HOME. © DR

    Nombre de canaux : de 1 à 2G

    Si les amateurs peuvent donc contribuer à l'analyse des signaux, c'est grâce à la loi de Mooreloi de Moore. Cet ingénieur avait prédit, en 1975, que le nombre de transistors des circuits imprimés doublerait tous les 2 ans. 

    Une caractéristique importante des projets Seti est le nombre de canaux qu'ils utilisent. Si l'on compare à un poste radio, Drake écoutait une seule station à la fois en 1960 alors qu'en 2009, Serendip V permettait d'en écouter deux fois 1012 (ou 2G).

    La loi de Moore s'applique donc plus ou moins à l'évolution du nombre de canaux utilisés par les astronomesastronomes dans le cadre des projets Seti.

    Nombre de canaux des projets Seti. © DR

    Nombre de canaux des projets Seti. © DR

    Multiplication des antennes

    Inauguré en 1963, le radiotélescope d'Arecibo a une antenne de 305 m de diamètre. Le radiotélescope décimétrique de Nançay a été inauguré en 1965 par Charles de Gaulle. Le réflecteur plan se compose de 10 panneaux indépendants de 20 m de large et 40 de haut. Si la taille des antennes fut un enjeu important au début de la radioastronomie, ce n'est plus le cas aujourd'hui.

    En 1971, une école d'été est organisée par la Nasa sur le thème de la recherche de vie extraterrestre. Elle est baptisée projet Cyclops. Son objectif est de déterminer ce qui sera nécessaire en termes de matériel, personnel, temps et de budget pour tenter de détecter de la vie extraterrestre intelligente en dehors du Système solaire.

    Le rapport du projet Cyclops. © DR

    Le rapport du projet Cyclops. © DR

    En 1972, Project Cyclops, a Design Study of a system for detecting Extreterrestrial Intelligent Life, un volumineux rapport technique décrivant un interféromètre est publié par la Nasa. Dix mille copies sont distribuées rapidement. Les vues d'artistes montrent un grand nombre d'antennes, qui ont effrayé les politiciens. Cependant, les conclusions stipulaient que l'on pouvait commencer avec un petit réseau et l'étendre au fur et à mesure.  

    En 1997, le Seti Institute a lancé une série d'ateliers pour définir les objectifs des 20 années à venir. Le rapport final, intitulé Seti 2020, recommande la constructionconstruction d'un télescope d'un hectare (1HT : One Hectar Telescop). 

    <em> </em><em>Seti</em><em> 2020</em>, le rapport du Seti Institute. © DR

     Seti 2020, le rapport du Seti Institute. © DR

    En 2001, le projet a reçu un financement de la part de Paul Allen, l'un des fondateurs de MicrosoftMicrosoft. Le 1HT s'est appelé Ata pour Allen Telescope Array. L'objectif est d'avoir 350 antennes de 6,1 m de diamètre chacune.

    Actuellement, seules 42 antennes sont opérationnelles. Pour la première fois, un radiotélescope est entièrement consacré à Seti 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.  

    Nouvelles stratégies

    On voit que les progrès techniques sont immenses pour ce qui concerne la réception d'ondes radio. Cependant, la recherche d'intelligence extraterrestre a exploré de nouvelles pistes depuis ses débuts. De nombreux acronymes sont apparus, comme Oseti pour Optical Seti, qui regroupe toutes les recherches en optique.

    Nous avons fêté, en 2010, les 50 ans de la découverte du laser. En 1961, le prix Nobel Charles Towned suggéra la recherche de signaux laser d'origine extraterrestre dans un article coécrit avec le docteur Shalow.

    L'un des pionniers est Stuart Kingsley, membre de la Seti League, qui a mis en place un observatoire à Colombus, aux États-Unis, avant de déménager en Angleterre à Bornemouth.

    La Planetary Society a financé le télescope Seti optique de l'observatoire d'Oak Ridge à Harvard. Celui-ci a été inauguré le 11 avril 2006. En janvier 2007, le télescope avait couvert la totalité du ciel visible en ayant bénéficié de 200 nuits claires.