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Les objectifs scientifiques de CorotCorot (2006-2014) n'ont pas changé au fil de la mission, mais son programme de recherche des exoplanètes s'est enrichi des enseignements obtenus par la méthode des vitesses radiales. De son côté, Kepler, de la Nasa, a récolté une très belle moisson et d'autres missions continuent.
Corot et Kepler à la recherche d'exoplanètes. © Nasa, Ames, JPL-Caltech, Wikimedia Commons, DP
La mission Corot
Les découvertes faites par la méthode des vitesses radiales étaient les prémices d'une moisson scientifique de Corot très importante.
Figure 5 : le satellite Corot, à Alcatel Alenia Space. © DR
Corot, télescope spatialtélescope spatial du Cnes, a été lancé en 2006 et a détecté plus de 600 candidates exoplanètes (voir ici). La mission s'est terminée en 2014.
Figure 6 : le satellite Corot et une partie de la communauté qui a œuvré pour sa réalisation (photo prise lors des derniers essais, quelques mois avant le tir en 2006). © DR
La préparation de Corot a été un travail de longue haleine, avec la participation de nombreux chercheurs, d'ingénieurs, de techniciens et du personnel administratif.
Figure 7 : une vue d'artiste de Corot dans l'espace. Le satellite a été lancé en 2006 depuis Baïkonour et placé sur une orbite polaire à 900 km d'altitude. © Cnes
La mission Kepler
Aujourd'hui, un grand nombre de projets pour la recherche d'exoplanètes (plusieurs dizaines) sont actuellement en gestationgestation ou déjà lancés, aussi bien à partir du sol que de l'espace. C'est le cas par exemple de la mission Kepler, de la Nasa, qui utilise la même méthode de détection que Corot, celle des transits ; Kepler est un satellite optimisé pour la détection de planètes analogues à la Terre.
Commencée en 2009, la mission de Kepler a été étendue jusqu'en 2019. Cet instrument prolifique a découvert près de 3.000 exoplanètes (à mi-2018). En mai 2016, la Nasa annonçait en une seule fois la découverte de 1.284 exoplanètes -- alors que l'on en connaissait alors 2.125 --, repérées par une méthode statistique parmi 4.302 candidates.
Les découvertes de Kepler et Corot nous en ont appris davantage sur la formation planétaire ainsi que sur l'existence possible de planètes habitables.
Il pourrait y avoir au moins 100 milliards de planètes simplement dans notre Galaxie. Difficile d’imaginer qu’aucune ne puisse abriter la vie. Le Cnes a interviewé Michel Viso, responsable des programmes d’exobiologie, afin qu’il nous parle des conditions d'apparition de la vie dans l'univers. © Cnes
Note de la rédaction :
Depuis l'aventure Corot, achevée en 2014, et hormis celle de Kepler, d'autres évènements ont marqué l'histoire de la découverte des exoplanètes, notamment :
- le programme de recherche Pale Red Dot, qui a permis de découvrir en 2016 une exoplanète autour de Proxima du CentaureProxima du Centaure (l'étoile la plus proche du SoleilSoleil) ; celle-ci s'appelle Proxima b et se situe dans la zone d'habitabilitézone d'habitabilité de l'étoile : voir ici ;
- en 2016, le petit télescope Trappist-South, qui recherche des exoplanètes depuis le Chili, découvrait deux planètes blotties autour d'une naine rougenaine rouge située à 39 années-lumièreannées-lumière de la Terre. Les mois suivants, cinq autres planètes furent débusquées avec le télescope spatial Spitzertélescope spatial Spitzer épaulé d'une armée de télescopes terrestres comme le VLTVLT : voir ici ;
- en 2017 est annoncée la découverte, au moyen de l'instrument Harps, de l'ESOESO, à l'observatoire de La Silla, au Chili, et d'autres télescopes terrestres, de la superterresuperterre LHS 1140b, qui serait la meilleure candidate pour chercher de la vie ailleurs : voir ici.
D'autres missions promettent bien des surprises, comme, par exemple :