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Le projet européen E-ELT
Faisant suite à OWL, le projet européen E-ELT est en phase de définition accélérée à l'ESO, en consultation avec la communauté astronomique européenne. Le diamètre actuellement considéré et utilisé pour les premiers designs est de 42 mètres.
Figure 12. Schémas optiques du télescope de ~ 40 mètres de diamètre en cours d'étude à l'ESO : l'E-ELT. © ESO
E-ELT : pourquoi un diamètre de 42 mètres ?
Ce chiffre - précis en l'état de définition du projet - n'est pas tout à fait dû au hasard : le carré (puissance 2) de 42 est à peu près égal à deux fois le carré de 30, autrement dit la surface collectrice d'un télescope de 42 mètres est deux fois celle d'un télescope de 30 mètres ! L'Europe serait donc, si ce diamètre est maintenu pour l'E-ELT, deux fois plus puissante que les États-Unis !
Bien qu'anecdotique, ceci traduit toutefois la très forte volonté des Européens de préserver leur supériorité en astronomie optique au sol, supériorité acquise avec le télescope VLT de l'ESO à la fin de la dernière décennie. Par ailleurs, et non moins anecdotique, 42 se trouve être la réponse à la grande question sur la vie, l'univers et le reste dans le roman de science fiction Le guide du voyageur galactique (The Hitchhiker's Guide to the Galaxy) de Douglas Adam, adapté au cinéma dans le film H2G2 de Garth Jennings sorti en 2005.
Figure 13. Vue d'ensemble de la structure du projet de télescope de ~ 40 mètres de diamètre en cours d'étude à l'ESO. © ESO
L'ESO poursuit donc à rythme accéléré l'étude de ce télescope géanttélescope géant du futur, soutenu par la communauté astronomique européenne et les États membres, afin que ce projet aboutisse à l'horizon 2016, sur un calendrier similaire à celui des projets américains, quelques années à peine après la mise en opération d'autres instruments majeurs de l'astronomie du futur, tels que le télescope James Webb (JWSTJWST), successeur de HubbleHubble, construit par l'Esa et la Nasa, et le télescope sub-millimétrique Alma en cours de constructionconstruction sur un haut plateau andin au Chili en partenariat entre l'Europe et les États-Unis.
Ainsi, à la fin de la prochaine décennie, les astronomesastronomes du monde entier auront à leur disposition de tout nouveaux et extraordinaires moyens d'investigations surpassant en puissance et en qualité nos moyens actuels, nous offrant ainsi une vision aujourd'hui impossible à même imaginer de l'univers et de nos origines.