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Les cycles astronomiques ont bousculé, modifié et amélioré les datations civiles des calendriers. Entre l'octaétéride, le cycle de Méton et la période julienne, les calendriers lunaires et solaires ont enfin trouvé leur équilibre.
Les mois ni les années n'ayant occupé un nombre entier de jours dans toutes les grandes civilisations, quelques observateurs se sont rendu compte que la différence entre les dates civiles et les phénomènes célestes devant se produire, augmenterait d'abord pour diminuer ensuite jusqu'à ce que les deux soient une fois de plus en concordance.
Le cycle sothiaque entre perturbations et stabilisations
La succession des différences et des coïncidences serait une répétition, se reproduisant maintes et maintes fois après les années écoulées. L'identification de ce phénomène est le cycle égyptien dit « cycle sothiaque », basé sur l'étoile SiriusSirius (appelée Sothis par les Égyptiens antiques).
L'erreur, en ce qui concerne l'année de 365 jours et les levers héliaques de Sirius, était d'un jour pour quatre années tropiques, ou une année civile égyptienne pour 1.460 années tropiques (4 x 365), qui étaient équivalentes à 1.461 années civiles égyptiennes. Après cette période, le lever de Sothis coïncidait encore avec les dates civiles.
L’octaétéride unifie, temporairement, les calendriers lunaires et solaires
L'utilisation principale des cycles devait trouver une certaine base mesurable pour les calendriers lunaires et solaires, et la plus connue de toutes est l'octaétéride, habituellement attribuée à Cléostrate de Ténédos (vers 500 avant J.-C.) et d'Eudoxe de Cnide (390-340 avant J.-C.).
Le cycle a couvert huit ans, comme son nom l'indique. Ainsi, les octaétérides se sont élevées à 8 x 365, ou 2.920 jours. Très près du total de 99 lunaisons (99 x 29,5 = 2.920,5 jours). De ce fait, ce cycle a donné un lien valable entre les calendriers lunaires et solaires. Quand, au IVe siècle avant Jésus-Christ (av. J.-C.), la durée admise de l'année a été de 365,25 jours, le nombre de jours solaires du calendrier impliqué comptait 2.922 jours, on a alors compris que l'octaétéride n'était pas un cycle aussi satisfaisant que supposé.
Le cycle d’éclipses Saros en Mésopotamie
Vers la même période, en Mésopotamie, il existait un autre cycle important, le SarosSaros, basé essentiellement sur un cycle d'éclipses. Il y eut confusion au sujet de son origine précise car ce mot est dérivé du mot babylonien « shar » ou de « sharu », qui pourrait aussi bien signifier « universunivers » que 3.600 (c'est-à-dire, 60 x 60).
Dans ce dernier sens, il a été employé par Bérose (vers 290 av. J.-C.), et quelques-uns des auteurs postérieurs, pour se rapporter à une période de 3.600 ans. Ce qui est maintenant connu comme le saros, et cité comme tel dans les manuels d'astronomie (toujours crédités aux Babyloniens), est une période de 18 ans 11 jours 1/3 (avec un jour de plus ou de moins, selon le nombre d'années bissextilesannées bissextiles impliquées), après quoi une série identique d'éclipseséclipses se répète.