au sommaire
Le terme NEO (acronyme de l'anglais Near-Earth Objects) désigne les petits corps du Système solaire dont l'orbite est proche de celle de la Terre. Ce groupe contient des comètes, mais la plupart sont des astéroïdes, les NEA (Near-Earth Asteroids). Parmi les NEA, ceux qui risquent de croiser vraiment l'orbite terrestre sont appelés géocroiseursgéocroiseurs (en anglais ECA, Earth Crossing Asteroids).
Météorites. © TBIT CCO
L'orbite de l'astéroïde Toutatis, en bleu clair. C'est visiblement un géocroiseur puisqu'il est passe non loin de l'orbite de la Terre en 2004 (Earth). © DP
Les géocroiseurs et astéroïdes potentiellement dangereux
Selon la définition des astronomesastronomes, tout corps céleste s'approchant de la Terre à moins de 45 millions de km est un géocroiseur. Ce sont ces objets qui présentent un danger de collision potentiel avec la Terre, et qui doivent être étroitement surveillés. Au 3 septembre 2011, on en dénombrait 8.113.
Les APD, astéroïdes potentiellement dangereux (en anglais PHA, Potentially Hazardous Asteroids) sont ceux dont la trajectoire s'approche à moins de 7,5 millions de km de la Terre et dont le diamètre dépasse 130 m. Sont actuellement recensés environ 1.200 APD. Ces derniers sont donc minoritaires parmi les géocroiseurs. Le plus gros APD est (1036) GanymèdeGanymède - à ne pas confondre avec le satellite de JupiterJupiter -, qui mesure 32 km. Les plus petits, détectés à condition qu'ils soient assez brillants, n'excèdent pas 5 à 10 m.
Il doit exister plusieurs milliers de géocroiseurs de plus de 1 km de diamètre, mais quelques centaines seulement ont des orbites calculées. Toutefois, les vagabonds célestes ont des orbites très chaotiques, et la moindre perturbation gravitationnelle se produisant lors de leur passage près de la Terre ou de Mars peut les précipiter sur notre planète.
Un exemple d'orbite d'un APD, astéroïdes potentiellement dangereux. Sa trajectoire le fait passer plus près de la Terre (Earth) que la Lune (Moon). © DP
NEO : quel danger ?
Parmi les NEO il faut compter environ 500 comètes, qui peuvent elles aussi venir frôler la Terre. Une douzaine se présente chaque année de façon impromptue dans le Système solaire interne. L'estimation du danger potentiel d'une collision avec ces comètes inopinées est un exercice très délicat, à cause de leur nombre très élevé, du fait qu'elles peuvent surgir n'importe où et n'importe quand, et parce que le plus souvent elles ne deviennent visibles que lorsqu'elles sont déjà proches de nous. De plus, elles se déplacent à très grande vitessevitesse, à peu près deux fois plus vite que les astéroïdes.