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    SMART-1 : signal du départ pour l'aventure lunaire

    SMART-1 : signal du départ pour l'aventure lunaire

    L'heure de l'exploration interplanétaire a indéniablement sonné pour l'Europe. Après avoir mis sur orbite sa première sonde martienne, l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) est sur le point de lancer sa première sonde lunaire, SMART-1, axée sur des objectifs tant technologiques que scientifiques. Il s'agit de la première d'une série de petites missions de recherche sur des technologies de pointe (Small Missions for Advanced Research in Technology, ou SMART).

    Image du site Futura Sciences
    La mission SMART-1mission SMART-1 a pour objet de tester un certain nombre de techniques et d'instruments nouveaux indispensables aux futures missions interplanétaires, par exemple un système principal de propulsion hélio-électrique. Elle doit également permettre d'élucider certaines énigmes scientifiques en se penchant sur des questions aussi fondamentales que la formation de la Lune et sa composition minéralogique précise ou le fait de savoir si elle abrite de l'eau et en quelles quantités. Ces données permettront aux chercheurs de mieux comprendre le système Terre-Lune et les planètes de type terrestre, de même qu'elles fourniront de précieuses informations pour les projets visant une présence humaine de longue durée sur la Lune.

    Le 15 juillet 2003, la sonde SMART-1 a été expédiée à la base européenne de lancement de Kourou (Guyane française) pour les préparatifs de son lancement. Elle a été ensuite placée sur orbite par la fuséefusée européenne Ariane-5 le 28 septembre 2003 (voir article)

    La nouveauté tient au fait que SMART-1 associe la propulsion hélio-électrique - utilisée pour la première fois par les Européens en tant que système principal de propulsion - à la force d'attraction lunaire. Au lieu de se rendre directement à destination (ce qui reviendrait à parcourir les 400 000 km séparant la Terre de la Lune), la sonde sera injectée par le lanceurlanceur sur une orbite elliptique autour de la Terre, puis elle évoluera sur une orbite en spirale de plus en plus ample qui la rapprochera au fil des mois de sa cible, pour finalement être capturée par le champ gravitationnel de la Lune. SMART-1 ne se posera pas sur le sol lunaire, mais effectuera des observations depuis son orbite, d'où elle bénéficiera d'une vue d'ensemble. Une fois arrivée sur orbite lunaire, elle réalisera, à partir d'avril 2005, des mesures pendant six mois, voire un an.