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Une médecine à coloration spatiale
André Kuipers trouve alors un judicieux compromis. L'idée de commencer la médecine le tente et, tant qu'à faire, pourquoi ne pas concilier ce choix avec sa passion spatiale toujours vivace ?
Il oriente donc tout son cursus médical vers les aspects physiologiques de l'équilibre et de l'adaptation du corps humain dans les conditions extrêmes auxquelles il est soumis dans les avions supersoniques et les fuséesfusées, ainsi qu'en apesanteurapesanteur. A sa sortie de l'université, bardé de cette spécialité très pointue, il est engagé par l'armée de l'air néerlandaise où il devient immédiatement responsable du suivi médical des pilotes.
Entrainement d'André Kuipers © Esa - André Kuipers
"A ce poste, j'étais excellemment placé pour être en contact avec les milieux spatiaux européens, c'est-à-dire avec l'ESA (l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne). Durant les années 80, l'Europe avait évolué et s'intéressait désormais à une participation active à l'aventure spatiale habitée. En 1985, lors de la deuxième mission commanditée par l'ESA sur le Spacelab - à bord de la navette américaine ColumbiaColumbia, l'un des trois astronautes européens était un Hollandais, Wubbo Ockels. Il n'était absolument plus irréaliste de rêver..."
En tant que médecin, l'un des premiers "extra-jobs" effectués dès cette époque par André Kuipers pour le compte de l'ESA fut la supervision des "vols paraboliques". Ensuite, très vite, sa passion et ses connaissances précieuses pour le monde spatial intéressent de plus en plus les responsables de l'Agence européenne. Celle-ci l'engage, en 1991, pour un premier contrat d'un an comme invited fellow afin de développer les recherches sur l'adaptation physiologique humaine en vols habitésvols habités.