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Mars Express – Beagle 2

Mars Express – Beagle 2

La mission Mars Express est la première mission menée par l'Agence Spatiale Européenne (ESA) vers Mars. La sonde se compose d'un orbiteur et d'un atterrisseur, Beagle-2.

La sonde européenne Mars Express<br />crédit ESA

La sonde européenne Mars Express
crédit ESA

Mars Express permettra de dresser une carte de la répartition de l'eau dans le sous-sol martien jusqu'à plusieurs kilomètres de profondeur, le but est de trouver d'éventuelles couches d'eau liquide où la vie pourrait encore subsister aujourd'hui. Les données accumulées permettront ainsi de compléter les récentes découvertes de Mars Odyssey qui n'a pu sonder le sol qu'à un mètre de profondeur.

L'atterrisseur britannique Beagle 2 fera le voyage Terre-Mars sur le dos de la sonde Mars Express puis, avant la mise en orbite de Mars Express, le couple se séparera et le petit atterrisseur commencera sa chute dans l'atmosphère martienne avant de rebondir grâce à ses airbags protecteurs sur le sol martien. Il se posera dans une grande plaine martienne nommée Isidis Planitia puis il récoltera et analysera des échantillons de sol à l'affût d'une éventuelle trace de vie.

La séparation des sondes Mars Express et Beagle 2<br />crédit ESA

La séparation des sondes Mars Express et Beagle 2
crédit ESA

La sonde Mars Express aura à son bord différents instruments scientifiques sophistiqués qui lui permettront de sonder le sol martien :

  • Une caméra stéréoscopique à haute résolution, HRSC, fournie par l'Allemagne, sera embarquée sur la sonde et permettra de photographier la surface de Mars avec une résolution allant jusqu'à 2 mètres de détail sur le sol martien,
  • Un spectromètre infrarouge et visible, baptisé OMEGA, étudiera les différents composants de l'atmosphère et de la surface martienne tels que les gaz ou les poussières,
  • Le SPICAM UV, instrument scientifique construit par la France, étudiera l'atmosphère de la planète rouge avec le PFS qui le secondera dans l'étude des rayons infrarouges renvoyés par cette atmosphère. Grâce à ces deux instruments, nous en saurons plus sur les périodes glaciaires et donc le climat de la planète Mars,
  • Un autre instruments, le MaRS, mis au point par l'Allemagne utilisera les ondes hertziennes pour étudier la surface et l'atmosphère martienne. Il mesurera les variations locales de gravité à la surface de mars et fournira des informations sur la pression et la température de l'atmosphère,
  • Un analyseur de plasma, ASPERA, étudiera l'interaction entre l'atmosphère de Mars et les vents solaires afin de répondre à une grande question de l'étude de la planète rouge, à savoir, si l'eau a coulé sur Mars, où est-elle passée ? On pense qu'une partie de cette eau se serait évaporée dans l'espace, cet instrument aura pour mission d'apporter plus d'information sur cette hypothèse,
  • Enfin, l'instrument sûrement le plus attendu, peut-être une des futures stars de cette année d'exploration sera l'altimètre radar MARSIS embarqué sur Mars Express. Construit par l'Italie avec la collaboration du Jet Propulsion Laboratory (JPL, Californie) il sera capable de détecter l'eau jusqu'à plusieurs kilomètres de profondeur et permettra d'établir ainsi une carte de la répartition de cette eau (liquide ou solide) beaucoup plus fine et complète que celle commencée par la sonde américaine Mars Odyssey.

    La sonde Mars Express aura un rôle crucial dans le bon fonctionnement de toutes les missions qui se poseront à la surface de Mars. En effet, elle servira de relais radio entre les robots au sol (Beagle 2 et les deux rovers de la NASA) et la Terre grâce à un ensemble d'instruments de communication embarqués sur la sonde.

    L'atterrisseur britannique que la sonde larguera avant se mise en orbite autour de Mars porte le nom de Beagle 2 en hommage au bateau Beagle 1 de Charles Darwin, grand explorateur de la vie terrestre. Beagle 2 peut donc être considéré comme le Darwin du XXI ème, puisqu'il se posera sur Mars à la recherche de vie.

    Contrairement aux deux robots de la NASA, Beagle 2 lui n'est pas mobile. Il est constitué d'une structure de panneaux solaires en pétales qui fourniront de l'énergie à ses instruments et d'un grand bras articulé au bout duquel se trouve tous ses instruments scientifiques. Ce concept est totalement novateur dans l'histoire de la conquête de Mars.

    Image du site Futura Sciences