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Alors que la toute jeune Nasa (National Aeronautics ans Space Administration) avait expédié deux astronautes dans l'espace, Alan Sheppard et Virgil Grissom, il ne s'agissait cependant que de vols suborbitauxvols suborbitaux, c'est-à-dire de "sauts de puce" selon le vocabulaire journalistique, sans mise en orbite, les Soviétiques avaient réussi les premiers vols humains orbitaux le 12 avril et le 6 août de la même année avec Gagarine et Titov, de dernier restant dans l'espace plus de 24 heures.
Les missions américaines avaient été effectuées au moyen de capsules Mercury juchées sur des fuséesfusées Redstone, dont la puissance limitée suffisait tout juste à ce genre d'exploit. Si l'on voulait que la Mercury accomplisse au moins une révolution autour de notre planète, il fallait quelque chose de plus puissant.
Et cette fusée plus puissante, les Américains en disposaient : Atlas. Ni 1, ni 2, ni 3, car le lanceur n'existait encore qu'en une seule version. Déjà en septembre et en novembre 1961, deux capsules Mercury avaient ouvert la voie en se plaçant en orbite, la deuxième fois avec un passager à bord : le chimpanzéchimpanzé Enos. Avec succès.
Le premier vol orbital d'un Américain fut programmé pour le 20 décembre 1961, avec John GlennJohn Glenn aux commandes du vaisseau Mercury MA-6. Mais à partir de cette date, les ennuis s'accumulèrent sur le projet, qui fut reporté au 27 janvier. Puis, la loi des séries semblant renforcer son emprise sur Cap Canaveral et le programme des vols habitésvols habités, la mise à feufeu fut encore annulée à prusieurs reprises et remise à plus tard, avec cette fois Glenn à bord, dont les nerfsnerfs furent mis à rude épreuve. Au total, neuf ajournements !