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Vérification du fonctionnement des charges utiles
Plusieurs mois se sont écoulés entre l'arrivée du satellite sur son orbite d'attente et le début des opérations de rehaussement. Cet intervalle a été mis à profit pour effectuer la recette des charges utiles et vérifier leur bon fonctionnement.
Les essais sur les charges utiles ont été réalisés en novembre/décembre 2001. Ces essais ne pouvaient être effectués que tous les cinq jours, lorsque le faisceau de l'antenne de la liaison de connexion d'Artemis atteignait la station d'essai de l'ESA basée à Redu (Belgique). Les équipes se sont heurtées à d'autres contraintes liées au fait que certaines fréquences de fonctionnement des équipements ne peuvent être utilisées que lorsque la position du satellite sur orbite est nominale ou quasi-nominale.
Il a néanmoins été possible de démontrer que toutes les charges utiles (relais de données en bandes S et Ka et liaison optique, charge utile pour la navigation et les communications mobilesmobiles en bande L) sont opérationnelles et que leurs performances correspondent aux résultats des tests réalisés avant le lancement. Autrement dit, leur fonctionnement est en tous points conforme aux spécifications.
On a également pu vérifier le bon fonctionnement du système de poursuite en boucle fermée de l'antenne inter-satellites en bande Ka. Cette antenne a acquis un signal émis par la station de Redu et a maintenu la liaison automatiquement pendant qu'Artemis dérivait lentement dans l'espace.
Mais l'évènement le plus spectaculaire a été la démonstration du fonctionnement du système SILEX. Après avoir subi avec succès une première série d'essais de recette guidés depuis la station sol optique de l'ESA à Tenerife, le système a permis d'établir une liaison optique entre Artemis et le satellite SPOTSPOT 4. Le 30 novembre 2001, pour la première fois dans l'histoire des télécommunications par satellite, des images prises par un satellite gravitant à basse altitude ont été transmises par laserlaser à un satellite situé sur une orbite (quasi) géostationnaire, qui les a ensuite envoyées au centre de traitement des données de Toulouse.
Liaison optique entre Artemis et le satellite SPOT 4 grâce au système SILEX
Toutes les tentatives d'établissement de la liaison optique -- 26 au total -- ont été couronnées de succès. La transmission n'a jamais été interrompue avant la fin de la duréedurée programmée et sa qualité est presque parfaite : le taux d'erreur de bits est supérieur à 10-9, ce qui signifie que le nombre de bits transmis par erreur est au maximum de un sur un milliard.
Première image transmise