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    D'abord longtemps connue par un seul texte de Grégoire de Tours qui la situait dans la généalogie des rois mérovingiens, puis identifiée grâce aux richesses de sa tombe découverte par Michel Fleury en 1959 dans le sous-sol de la basilique de Saint-Denis, Arégonde a repris vie grâce à une cohortecohorte de spécialistes à son chevet.

    L'anthropologie a restitué à Arégonde une partie de son identité et de son histoire sanitaire. Nous en savons aujourd'hui un peu plus sur son âge au décès, proche de 61 ans, qui, à l'appui des textes, a permis de réévaluer sa date de naissance, vers 516, et de mort probablement entre 574 et 580, dans les dernières années du règne de son fils Chilpéric Ier.

    Arégonde aurait plutôt bien vécu

    Les séquellesséquelles d'une poliomyélitepoliomyélite contractée pendant l'enfance, dont il ne résultait plus qu'une légère boiterie, n'ont pas eu raison de sa santé. Cette petite femme semble avoir plutôt bien vécu. À la fin de sa vie, elle était simplement sujette à des troubles métaboliques et des troubles du vieillissement (arthrosearthrose) propres à son âge et qui ont pu l'emporter.

    Notre contribution à l'histoire d'Arégonde appartient à l'étude pluridisciplinaire de la tombe de la souveraine et des 80 autres tombes constituant la nécropole mérovingienne de la basilique de Saint-Denis. Cette étude complète du site représente une grande aventure scientifique où de nombreux domaines de l'archéologie ont trouvé une place. Si chaque matière a été importante et souvent innovante, c'est la réunion des connaissances générées qui a donné corps à une histoire, ici celle du monde mérovingien.

    Remerciements

    Ce travail n'aurait pas été possible sans Patrick Périn, directeur du musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye que je remercie chaleureusement pour la confiance qu'il m'a témoignée en me confiant les restes d'Arégonde. Ce dossier est largement inspiré de ses travaux sur Saint-Denis ainsi que du travail sur Arégonde de Claude Rücker et Yves Darton, chercheurs associés au Cepam-CNRS.

    L'équipe de recherche organisée autour d'Arégonde a été associée à un premier article synthétique paru dans le n° 37 (2005) de la revue muséographique Antiquités Nationales (pp. 181-206). Les études ont abouti à la réalisation d'une exposition des tombes mérovingiennes de la basilique de Saint-Denis : La science au service de l'archéologie, présentée au musée de Saint-Germain-en-Laye en 2009.