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    Orion est le prochain véhicule spatial habité des États-Unis. Réalisé par Lockheed Martin, ce véhicule est le successeur des capsules ApolloApollo. Il sera utilisé pour transporter des astronautes à destination de la Lune. Un temps envisagée, l'idée de l'utiliser pour les rotations d'équipages à bord de la Station spatiale internationale (ISS) a été abandonnée en raison de coûts très élevés par rapport aux coûts du Crew Dragon de SpaceXSpaceX et du Starliner de Boeing. Auparavant nommé Multi-Purpose Crew Vehicle, soit Véhicule habité multirôle, Orion est conçu pour transporter un équipage de quatre astronautes pendant 21 jours. Il sera lancé par le lanceur SLS que développe en parallèle Boeing.

    Son module de service sera fourni par l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne. Il est réalisé par Airbus. Ce module a pour fonction de propulser la capsule Orion, d'assurer son contrôle thermique et de lui fournir la puissance électrique nécessaire à son bon fonctionnement, en plus de stocker les réserves d'eau, d'oxygène et d'azoteazote. Il assurera donc la survie des astronautes en fournissant l'eau et l'oxygène, ainsi que le contrôle thermique du module d'équipage (la capsule) auquel il est accroché. Il sera doté d'un très gros moteur, fourni par la NasaNasa et qui n'est, ni plus ni moins, que l'un de ceux de la navette spatiale, « qui a déjà volé » ! Précisément, il s'agit d'un des deux moteurs du système OMSOMS. Situés à l'arrière, au-dessus des moteurs SSME (Space Shuttle Main Engines, moteurs principaux), ils étaient utilisés pour les corrections de trajectoire et la désorbitation de la navette.

    Calendrier des missions passées et futures

    Orion a réalisé un vol d'essai inhabité en décembre 2014. Ce vol, baptisé Exploration flight test 1 (EFT-1), avait pour but de tester le bouclier thermique, le plus grand jamais construit pour une capsule (cinq mètres de diamètre), puis de valider les systèmes de la capsule comme l'avionique, le contrôle d'attitude et les parachutes. En juillet 2019, la Nasa a testé le système d'interruption d'urgence du lancement (tour de sauvetage). Cet essai avait pour but de tester en conditions quasi réelles l'évacuation d'astronautes au cas où un problème ou une explosion se produisait peu après le lancement du lanceurlanceur au sommet duquel ils se trouveront.

    La première mission d'Orion, réalisée dans le cadre du programme Artemis de retour sur la Lune, est prévue dans le courant de l'année 2021. Baptisée Artemis 1, cette mission consistera en un vol d'essai inhabité autour de la Lune, suivant une trajectoire similaire à celle de la mission Apollo 8. Ce vol d'essai ouvrira la voie à la première mission avec un équipage à bord (Artemis 2Artemis 2), puis à Artemis 3Artemis 3, celle-là même qui enverra deux astronautes américains, une femme et un homme, débarquer sur la Lune en 2024. 

    Note

    Le Covid-19Covid-19 pourrait ainsi retarder les objectifs fixés par le gouvernement américain consistant à amener un équipage sur le sol lunaire en 2024.