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    La sonde Venus Express, de l'ESA (Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne), a étudié l'atmosphèreatmosphère, la surface, le champ magnétique (très faible) et le plasma de la planète VénusVénus. Lancée le 9 novembre 2005 de BaïkonourBaïkonour par une fuséefusée SoyouzSoyouz classique complétée de l'étage supérieur Fregat (comme Mars ExpressMars Express), la sonde a été injectée sur une trajectoire directe pour un voyage de 150 jours et a rejoint cette planète le 11 avril 2006, réduisant sa vitesse par freinage atmosphérique. Elle s'est ensuite installée sur une orbite quasi-polaire. Prévue pour deux ans, sa mission a duré huit années et s'est prolongée jusqu'en décembre 2014. Le contact a été perdu en janvier 2015, Venus Express s'étant consumée dans l'épaisse atmosphère.

    Afin de réduire les coûts, la sonde fut bâtie autour de la plateforme développée pour Mars Express par les mêmes équipes industrielles. De plus, Venus Express a utilisé les doublures des instruments construits pour les sondes Mars Express et RosettaRosetta.

    La passionnante atmosphère de Vénus

    Vénus, de taille et de masse comparables à celles de la Terre, a cependant évolué différemment. Vénus possède une surface sèche et extrêmement chaude (plus de 460 °C). Elle offre un paysage essentiellement occupé par de vastes plaines, parsemées de cratères d'impacts et de très nombreuses structures volcaniques.

    Venus Express a fourni des mesures détaillées de l'atmosphère, et en particulier du vortex polaire sud. Elle a permis de découvrir, en 2015, que les températures aux pôles sont bien plus basses qu'on ne le pensait, avec une moyenne de -157 °C. La sonde a mesuré très précisément, à toutes les latitudeslatitudes, les vitesses des ventsvents de l'atmosphère (90 fois plus dense que celle de la Terre), laquelle est en « super-rotation » car elle tourne plus vite que la planète elle-même. Plus complexe que prévu, elle est parcourue d'ondes liées à la rotation de la planète et d'ondes de gravité, un peu comme des vaguesvagues. Elle a également découvert la présence dans l'atmosphère de l'hydroxyle (OH) et mesuré l'ozone, ce qui permet de mieux comprendre la chimie se produisant à très haute altitude. Pour la surface, outre une cartographie des températures au sol, Venus Express a montré qu'il existe des volcans ayant eu une activité récente à l'échelle des temps géologiqueséchelle des temps géologiques.