au sommaire


    Aujourd'hui, les télescopes terrestres optiques ont des miroirs de plus ou moins 10 mètres. Seul le South African Large Telescope dispose d'un miroir de plus de 10 m (11 m). Cette génération de télescopes a pris son essor en 1948 avec la mise en service d'un télescope de 5 m sur le Mont PalomarPalomar en 1948. Depuis, les astronomesastronomes n'ont jamais cessé d'agrandir leurs miroirs pour collecter toujours plus de lumière. Parmi d'autres grands télescopes, on peut citer le GTC (Gran Telescopio CanariasGran Telescopio Canarias) avec un miroir de 10,4 m de diamètre, ainsi que les KeckKeck 1 et 2 dotés chacun d'un miroir 10 m de diamètre.

    Voir aussi

    Bienvenue dans l'ère des hypertélescopes

    En mode interférométrique, des observatoires sont capables de créer des miroirs encore plus grand. C'est le cas du  VLT (Very Large Telescope) qui recrée l'équivalent d'un miroir de 16,4 m de diamètre et atteint le pouvoir de résolutionrésolution d'un télescope de 200 m de diamètre, en combinant ses quatre unités de 8,2 m. Vient ensuite le LBT (Large Binocular Telescope), dont les deux miroirs combinés sont équivalents à un miroir de 11,8 m. Les Keck 1 et 2 sont également conçus pour fonctionner ensemble par interférométrie, permettant alors d'atteindre la résolution angulaire équivalente à celle d'un miroir de 85 mètres de diamètre.

    Vue en coupe du futur télescope TMT de 30 mètres de diamètre (Thirty Meter Telescope) en cours de construction sur à Mauna Kea sur l'île d'Hawaï. © TMT Consortium, M3 Engineering
    Vue en coupe du futur télescope TMT de 30 mètres de diamètre (Thirty Meter Telescope) en cours de construction sur à Mauna Kea sur l'île d'Hawaï. © TMT Consortium, M3 Engineering

    Les télescopes terrestres de prochaine génération sont d'ores et déjà en cours de constructionconstruction et disposeront de miroirs encore plus de grands. De 30 à 40 mètres selon le projet. Initialement, ces futurs Extremely Large Telscopes (ELT) devaient être encore beaucoup plus grands avec des miroirs de 50 à mètres de diamètre ! Pour des raison de couts et de difficultés technologies, ces ELT gigantesques ne verront probablement jamais le jour sur Terre. Cependant, si l'un d'eux devait être construit, ils le sera sur la LuneLune et vraisemblablement installé sur la face caché.

    Les miroirs de ces très grands télescopes ne sont évidemment pas construit d'un seul tenant. Il sont constitué d'une mosaïque de plusieurs segments. Cette segmentation est la seule technique connue aujourd'hui capable de réaliser un miroir primaire de plusieurs dizaines de mètres de diamètre.

    Voir aussi

    L’optique 2.0 des futurs télescopes géants arrive

    Ainsi, le miroir primaire de 39 m du E-ELTE-ELT de l'ESOESO, actuellement en cours de construction au Chili, sera constitué de 798 segments hexagonaux (petits miroirs de 1,4 m). En plus de ce miroir primaire, l'E-ELT se composera, d'un miroir secondaire de 4,2 m de diamètre, de deux autres miroirs plus petits de 3,8 m et 2,4 m puis d'un dernier de forme elliptique de 2,6 x 2,1 m. Autre exemple, le Thirty Meter Telescope International Observatory sera doté d'un miroir miroir de 30 mètres constitué de 492 segments de 1,4 m. Il sera également de deux autres miroirs dont le secondaire aura un diamètre de 3 m. Le troisième projet en cours de construction, est celui télescope géant Magellan. Sa conception diffère des deux autres. Plutot que de le doter d'un seul miroir, le consortium GTM ( Giant Magellan Telescope)  a opté pour un miroir principal constitué de sept miroirs de 8,4 m distincts. Ce télescope géant, dont la construction a également débuté sera capable de fournir une résolution spatiale équivalente à un miroir primaire de 24,5 m de diamètre et une surface collectrice équivalente à celle d'un miroir de 21,4 m.

    Le télescope géant Magellan, en cours de construction sur le site de l'Observatoire de Las Campanas, au Chili. © GMTO Corporation, M3 Engineering
    Le télescope géant Magellan, en cours de construction sur le site de l'Observatoire de Las Campanas, au Chili. © GMTO Corporation, M3 Engineering

    Des avancées considérables attendues dans tous les domaines de l'astronomie

    Cette rupture technologique aura des implications considérables dans la recherche astronomique en raison de ces nouvelles capacités d'observations du ciel. Des avancées significatives sont attendues dans tous les domaines de l'astronomie, des objets du Système solaireSystème solaire jusqu'au fin fond de l'UniversUnivers observable !

    Le principal objectif des télescopes géants est de voir les premières étoilesétoiles et galaxiesgalaxies qui se sont formées quelques centaines de millions d'années après le Big Bang (il y a 13,7 milliards d'années). C'est fondamental pour comprendre la formation et l'évolution des galaxies et de l'univers dans son ensemble. Ces premières étoiles que l'on suppose très massives, dites de population IIIpopulation III, auraient brillé pendant un bref laps de temps (de l'ordre de un à quelques millions d'années chacune). Aujourd'hui disparues, elles sont peut-être à l'origine des sursautssursauts gamma très lointains.

    Concrètement, les astronomes seront en mesure de détecter et caractériser des exoplanètes de la taille de la Terre, d'étudier l'horizon des trous noirstrous noirs, voir les premières galaxies et isoler les étoiles des galaxies bien au-delà de l'Amas local. Les astronomes espèrent ainsi étudier l'environnement des étoiles en formation et ouvrir de nouvelles fenêtresfenêtres sur la sortie des Âges sombresÂges sombres, cette période de l'histoire de l'univers qui débute après la diffusiondiffusion du rayonnement cosmique et avant la formation des premières structures lumineuses, à partir de 200 millions d'années après le Big-BangBig-Bang. Les ELT seront capables d'observer les premiers objets de l'Univers, c'est-à-dire formées quelques cent millions d'années après le Big Bang et s'ils émettent dans les longueurs d'ondeslongueurs d'ondes du visible.

    Champ lexical : extremely Large Telescope | télescope géant