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L'éther était censé être un milieu matériel emplissant tout l'espace. © DR
En physique classique prérelativiste, l'éther était supposé être un milieu mécanique remplissant l'espace, et siège de la propagation de la lumière. On le concevait aussi parfois comme un milieu matériel fluide et élastique où les particules de matière pouvaient être soit des tourbillonstourbillons d'éther soit des sources ou puits de ce fluide. C'est ainsi que le grand physicienphysicien Lord Kelvin en était venu à penser que la stabilité des atomes et les différents éléments chimiqueséléments chimiques étaient reliés à l'existence de différents nœudsnœuds compliqués et possibles pouvant exister sur les lignes de tourbillons dans le fluide que constituait l'éther. Il avait eu cette idée en 1867, après avoir pris connaissance des expériences du physicien écossais Peter Guthrie Tait sur les anneaux de fumée, elles-mêmes issues des travaux de Helmholtz sur les anneaux-vortexvortex dans les fluides incompressibles.
L'éther et la théorie de la relativité
Dans certaines parties de son traité sur l'électromagnétismeélectromagnétisme, Maxwell affirme avec force l'existence de l'éther mais dans d'autres, il semble s'en passer complètement et traiter le champ électromagnétiquechamp électromagnétique comme une réalité entièrement autonome. Comme l'éther constitue un référentielréférentiel absolu auquel rapporter le mouvementmouvement, la découverte de la théorie de la relativité, niant l'existence d'un tel référentiel, entraîna la mort du concept d'éther. En réalité, seule la théorie mécanique de l'éther a été réfutée par l'expérience, comme l'a expliqué Einstein. L'idée que l'espace-vide n'existe pas mais constitue en fait un milieu sans état de mouvement mais doué de propriétés physiques est à la base de la relativité générale et de la théorie quantique des champs de nos jours.