Stratobus est un projet de dirigeable stratosphérique stationnaire imaginé et développé par Thales Alenia Space depuis avril 2016. Ce ballon stratosphérique, d'un diamètre de 33 mètres et un volume d'environ 90.000 m3, est un engin volant inédit, sorte de chaînon manquant entre les drones et les satellites, avec un mode de fonctionnement proche de celui des satellites.

Stratobus sera capable d'évoluer à une altitude de 20 km et de se maintenir en position stationnaire face au vent, grâce à sa motorisation électrique, pour des missions comparables à celles d'un satellite de télécommunications ou d'observation de la Terre.

Il est conçu pour assurer une permanence géostationnaire pendant une année à 20 km d'altitude, avec une charge utile de 250 kg, mais susceptible d'être portée à 450 kg. Pour maintenir sa position et contrer les vents qui, à cette altitude, l'exposera à des vents supérieurs à 90 km/h, Stratobus utilisera un astucieux système innovant, fourni par Cnim, qui permettra d'assurer, d'une part, l'orientation permanente du ballon vers le Soleil et, d'autre part, le maintien de la position géostationnaire de la nacelle qui supporte les charges utiles.

Une grande variété de missions pour Stratobus

Stratobus apporterait la permanence sur une zone d'intérêt dont ont besoin nombre de services et d'applications pour des interventions de courte durée, comme la surveillance des frontières, la piraterie, des sites critiques ou des routes migratoires. Les opérateurs de satellites, mais aussi de réseaux terrestres de téléphonie, voient dans l'utilisation de Stratobus des possibilités d'améliorer les services de télécoms par satellite en bord de couverture, et de compléter ou renforcer ponctuellement un réseau de téléphonie terrestre 4G.

En outre, Stratobus peut aussi contribuer à réduire les temps de latence de service 4G ou Internet, voire être utilisé pour réduire la fracture numérique au-dessus de zones blanches. Enfin, il peut également être utilisé pour des missions environnementales de surveillance des incendies et de pollution, pour réaliser des mesures de qualité de l'air, mais aussi de navigation en renforçant ou améliorant localement les signaux Galileo et GPS.

Un premier vol d'essai est prévu à l'horizon de la fin 2022-début 23.