La galvanisation consiste à protéger une pièce métallique contre la corrosion en la recouvrant d'une couche de zinc. C'est aujourd'hui la technique de protection de l'acier la plus employée : on estime ainsi que 87 % du zinc utilisé dans le monde sert à la galvanisation. Le procédé a été inventé par l'ingénieur parisien Stanislas Sorel en 1836 en observant les échanges entre les électrodes de cuivre et de zinc dans la pile d'Alessandro Volta basée sur les découvertes de Luigi Galvani, dont est tiré le terme galvanisation.

La technique de galvanisation à chaud

La technique la plus courante est la galvanisation à chaud, qui consiste à immerger la pièce de métal dans un bain de zinc fondu à 450 °C durant trois à cinq minutes selon la taille et la forme. À cette température se produit une réaction de diffusion puis de cristallisation entre le fer et le zinc, qui va former un revêtement intermétallique offrant une excellente adhérence au substrat.

D'autres éléments métalliques peuvent être ajoutés dans le bain de fusion, comme l'étain qui favorise le fluidité du zinc ou l'aluminium qui apporte une plus grande brillance et évite l'oxydation superficielle du bain. Pour les pièces de petite taille (pièces de fixation, visserie, tiges filetées...), on emploie une technique de centrifugation après le bain afin d'éliminer le zinc en excès.

La galvanisation doit être précédée d'une étape de préparation (dégraissage, décapage, fixage, rinçage et séchage) afin de permettre la bonne réaction chimique. Elle peut être complétée par un processus de passivation, qui permet de prolonger l'éclat et la patine du métal.
 

La galvanisation à chaud consiste à immerger des pièces en acier dans un bain de zinc fondu à 450 °C. © Zinkinfo Benelux, YouTube

Avantages de la galvanisation

Plus qu'un revêtement, la galvanisation produit une véritable fusion entre le fer et le zinc, qui assure une protection passive et active : si la couche de zinc subit une rayure profonde, le zinc périphérique produit des sels qui viennent combler la blessure (protection cathodique). Le procédé confère également à l'acier une longévité exceptionnelle (supérieure à 50 ans), une résistance aux chocs, à l'abrasion et aux contraintes mécaniques.

D'autres procédés peuvent être employés pour protéger l'acier par le zinc (galvanisation en continu, métallisation ou zingage électrolytique) mais n'offrent pas les mêmes performances que la galvanisation à chaud.