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Lors d'un test de missilemissile antisatellite le mercredi 27 mars, l'Inde a détruit un des ses propres satellites, Microsat-R, lancé le 24 janvier 2019, devenant le quatrième pays au monde à brandir une telle arme, après les États-Unis, la Russie et la Chine. D'après une simulation de l'entreprise spécialisée dans le suivi des objets spatiaux Analytical Graphics Inc., le satellite s'est fragmenté en plus de 6.500 débris de taille supérieure à 0,5 cm. La plupart sont trop petits pour être repérés.
L'armée américaine a déclaré en avoir localisé 270 peu de temps après le tir du missile. Le nombre de débris identifiés est passé depuis à 400, a annoncé l'administrateur de la NasaNasa Jim Brindenstine le 1er avril. Seule une soixantaine d'entre eux sont plus gros que 10 cm et peuvent donc être surveillés, parmi lesquels 24 ont été projetés au-delà de l'orbiteorbite de la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale (ISS), qui avoisine les 400 km d'altitude.
Lancé à 05 h 39 GMT, le missile a rencontré sa cible environ 3 minutes plus tard, le satellite indien de 740 kg Microsat-R Il évoluait alors à une vitesse de 35.000 km/h sur une orbite basse, 282 km d'altitude, choisie parce qu'elle est en-dessous de l'orbite de croisière de la plupart des satellites et de la Station spatiale internationale (ISS). La simulation d'Analytical Graphics Inc. montre que 6.500 débris spatiaux de 0,5 cm ou plus ont été produits par l'impact. © Analytical Graphics, Inc., YouTube
Les débris produits par des essais comme celui-ci inquiètent car ils peuvent entrer en collision avec d'autres satellites en orbite. Le gouvernement indien a assuré toutefois avoir choisi une orbite basse exprès (moins de 300 km d'altitude) et que les débris devraient donc se désagréger dans l'atmosphèreatmosphère en quelques semaines. La simulation d'Analytical Graphics Inc., réalisée en supposant que la trajectoire empruntée par le missile se dirigeait vers le bas afin de minimiser les débris spatiaux, suggère qu'une petite partie des fragments est retombée immédiatement dans l'atmosphère, mais aussi que certains d'entre eux ont pu être propulsés à des altitudes plus élevées (depuis confirmé par les déclarations du patron de la Nasa), et montre un nuagenuage de débris étiré sur l'orbite du satellite désintégré. En 2007, la Chine avait détruit son satellite météométéo Fengyun 1C sur une orbite plus dangereuse, à 800 km d'altitude. L'explosion avait généré 3.000 débris, dont la majorité demeurent encore en orbite.
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