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Les spéculations sur les capacités nucléaires de la Corée du Nord continuent d'agiter les milieux politiques et scientifiques. Malgré les « négociations » entre Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong-un, à Pyongyang, différents tirs de missilesmissiles ont eu lieu ces derniers mois. Entre 2016 et 2017, le pays avait procédé à six essais nucléaires souterrains, dont le dernier le 3 septembre 2017. Il avait alors prétendu qu'il s'agissait d'une bombe H miniaturisée, même si le doute subsiste toujours sur la réelle nature de la bombe. Il s'agit en tous cas de l'essai le plus puissant de la Corée du Nord que des chercheurs viennent d'évaluer à 17 fois celle de la bombe de Hiroshima dans un article paru dans Geophysical Journal International.
La détection des essais nucléaires repose habituellement sur les mesures sismiques enregistrées à proximité. Mais, dans ce cas précis, aucune station n'étant directement située aux environs du site d'essai, il existe de grandes incertitudes sur les réelles capacités nucléaires du pays. Les chercheurs se sont donc tournés vers une autre technique, appelée interférométrieinterférométrie radar à synthèse d'ouverturesynthèse d'ouverture (InSAR), utilisant des images satellites pour créer des cartes de déformation du terrain. D'après leurs calculs, l'explosion causée par la bombe nucléaire aurait créé une cavité d'un rayon de 66 mètres et dégagé une puissance comprise entre 245 et 271 kilotonnes, contre 15 kilotonnes pour la bombe « Little Boy » larguée sur Hiroshima en 1945.
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