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Le 3 janvier, le satellite russe Kosmos 2499 se fragmente, créant un nuage de débris spatiaux. Le nombre de débris générés a été estimé à au moins 85 morceaux, selon le 18e escadron de défense spatiale de l'US Space Force, en charge de traquer les débris spatiaux. Ce compte reste néanmoins relatif car il ne s'applique qu'aux débris dont la taille excède cinq à dix centimètres. Il est très difficile de repérer les débris plus petits, pourtant un micro-débris d'un centimètre de large à 7 km/s reste encore un tueur de satellite. On ignore la cause de la fragmentation de Kosmos 2499.

Le souci avec ce nuage de débris est qu'il est haut, à près de 1 170 kilomètres d'altitude. A contrario de l'orbite basse (quelques centaines de kilomètres de haut), il y a beaucoup moins de résidus d'atmosphère au niveau de ce nuage, sur lesquels les débris pourraient se heurter pour progressivement perdre en vitesse et finalement redescendre et disparaître dans notre atmosphère. Les débris de Kosmos 2499 pourraient bien rester là-haut pendant plus d'un siècle !

Exemple de fragmentation avec le satellite de télécommunication indonésien Telkom-1 en orbite géostationnaire (2017, accéléré). © ExoAnalytic
Exemple de fragmentation avec le satellite de télécommunication indonésien Telkom-1 en orbite géostationnaire (2017, accéléré). © ExoAnalytic

Le satellite russe avait déjà posé problème sur sa nature. Non indiqué dans le manifeste de la fusée qui l'a mis en orbite en 2014 avec trois satellites de communication militaires russes, il avait d'abord été considéré comme un débris. Puis on s'est rendu compte qu'il faisait des manœuvres à proximité de l'étage supérieur de la fusée. On soupçonne que son objectif était de tester des manœuvres pouvant être faites à proximité d'un autre satellite, avec pour but potentiel de le détruire.

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