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Dans notre monde « moderne », il devient de plus en plus rare de pouvoir profiter pleinement du spectacle d’une nuit étoilée. Entre 2011 et 2022, la pollution lumineuse du ciel a augmenté de presque 10 % dans le monde. Chaque année !
Les membres de l’International Dark-Sky Association (États-Unis) militent pour la protection du ciel nocturne. Et pour la première fois, ils viennent d’attribuer à un site européen – il y en a en tout seize au monde –, la certification « sanctuaire international de ciel étoilé ».
C’est à l’île galloise de Bardsey, ou Ynys Enlli, que revient cet honneur. Une île de quelque 2,5 kilomètres de long et seulement 1 kilomètre de large sur laquelle ne vivent que deux personnes à l’année et une douzaine durant la période estivale. Et au-delà de parler de sanctuaire de ciel étoilé, il serait plus juste de se rapprocher de l’appellation originale : « International Dark Sky Sanctuary ». Car une nuit noire ne bénéficie pas seulement aux observateurs des étoiles. Elle permet aussi à toute la biodiversité nocturne de s’épanouir. La colonie d’environ 20 000 puffins des Anglais, des oiseaux de mer qui nidifient là, par exemple.
Pour obtenir la certification, la luminosité d’un ciel doit régulièrement être inférieure ou égale à une magnitude de 21,5. Et celle de l’île de Bardsey a été surveillée pendant pas moins de quatre ans. Pour comparaison, la magnitude du ciel d’une ville est de l’ordre de 16 ou 17.
Sa certification, l’île de Bardsey la doit essentiellement à sa montagne qui fait barrage à la pollution lumineuse du « continent ». Et à un changement d’ampoule dans son phare emblématique ! La lumière blanche émise par la balise était catastrophique pour les oiseaux, notamment. En 2014, elle a été changée pour une lumière rouge. Les décès d’oiseaux ont cessé, du jour au lendemain.
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