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La composition des isotopesisotopes de strontiumstrontium n'est pas modifiée durant la crémation. Ce détail est loin d'en être un ! En 2014, la professeure Karin Frei, du Musée national du Danemark, a développé une nouvelle méthode d'analyse de ces isotopes. Grâce à elle, les scientifiques font parler les cendres. Ces cendres qui, terrées dans des urnes funéraires, recèlent des secrets sur l'histoire humaine jusqu'ici restées silencieuses puisque l'ADNADN et les indicateurs habituels, qui permettent de connaître la vie des humains préhistoriques, ne résistent pas au feufeu.
Pour la première fois, des archéologues ont mis cette méthode en pratique, en l'occurrence pour statuer sur la provenance d'individus. Ils ont examiné l'émailémail de dents incinérées et récoltées sur le site funéraire de Vollmarshausen (Allemagne) où se trouvent des milliers d'urnes datant de la fin de l'Âge du bronze et du début de l'Âge du ferÂge du fer.
« Nous avons pu étendre l'applicabilité de cette méthode, largement utilisée en géologiegéologie, pour répondre à des questions archéologiques », s'enthousiasme Robert Frei, coauteur de l'étude parue dans Journal of Archaeological Science : Reports.
Les restes d'individus analysés montrent qu'ils provenaient de la zone autour du lieu de sépultures. Des locaux. « La nouvelle méthode offre l'occasion d'étudier un grand nombre de sites de sépulturessépultures encore intacts », se félicite Nicole Taylor, coautrice de l'étude. Et peut-être ainsi de combler « l'énorme fossé de plusieurs centaines d'années de compréhension sur notre passé », espère-t-elle.
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