Le bouillonnant patron de SpaceX, qui n’a pas une minute à perdre, s’agace de la lenteur des processus de certification des agences gouvernementales. Pour Elon Musk, que ce soit la FAA ou le FWS, les autorisations de vol sont trop longues à obtenir et freinent le développement du Starship. Quant à la Nasa, elle voit les jours défiler et toujours pas de Starship lunaire à l’horizon. Le retour sur la Lune s’éloigne…
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Space X, qui souhaite reprendre rapidement les opérations de lancement du Starship en vue d'une deuxième tentative, est contrarié dans ses plans par les procédures de certificationcertification et les délais réglementaires qui prennent beaucoup trop de temps aux yeuxyeux d'Elon MuskElon Musk. Et ce dernier n'a pas tout à fait tort. Alors qu'il a récemment déclaré que son Starship était prêt pour réaliser un deuxième vol d'essais d'ici quelques semaines, Elon Musk a vite déchanté.
Un retour sur la Lune en 2025 impossible
En effet, les processus réglementaires au sein des deux organismes habilités à autoriser le retour en vol du Starship, à savoir l'agence fédérale de l'aviation qui réglemente aux États-Unis les lancements privés (la FAA) et celle qui gère la gestion et la préservation de la faunefaune (FWS), l'en empêchent. Ces processus de certification pourraient durer jusqu'au printemps 2024. Une situation qui plonge aussi la Nasa dans l'embarras qui veut toujours croire que ses astronautes débarqueront sur la Lune d'ici... fin 2025.
Or, le Starship a été choisi comme système d'atterrissage humain (HLS) pour les missions Artemis 3Artemis 3 et 4 de la Nasa. Avant que cette dernière n'autorise ses astronautes à monter à bord du lanceur, plusieurs vols de démonstrations seront nécessaires, dont une mission de ravitaillement en orbiteorbite et une mission inhabitée sur la Lune. Cependant, la Nasa commence peu à peu à reconnaître l'impossibilité d'un atterrissage sur la Lune en décembre 2025. Lors d'une conférence tenue le 8 août, l'agence a rappelé que la date pour le retour sur la Lune était toujours fixée en décembre 2025, mais elle a laissé entendre que la mission Artemis III pourrait évoluer vers une « mission différente » en cas de retard, sans donner plus de précisions sur cette alternative.
Pression pour accélérer les processus des certification
C'est dans ce contexte d'incertitudes que les dirigeants de SpaceXSpaceX se sont rendus cette semaine au Capitole pour faire pressionpression sur la FAA afin d'obtenir une plus grande efficacité en matièrematière d'approbation réglementaire. SpaceX souhaiterait que la FAA rationalise ses processus de délivrance des licences de lancement pour les vols d'essai du Starship, et les missions commerciales et institutionnelles des lanceurs Falcon.
Côté FWS, la situation n'est guère plus réjouissante avec un processus réglementaire sur l'évaluation biologique et l'impact sur les espècesespèces menacées qui pourrait également durer plusieurs... mois !
“Toute la procédure environnement de certification est à revoir et elle pourrait prendre plus de cinq mois !”
Pour comprendre l'énervement d'Elon Musk, il faut savoir que, comme le rapporte spaceflightnow.com, en vertu d'un article concernant la loi sur les espèces menacées d'extinctionextinction, une « nouvelle consultation officielle est nécessaire lorsqu'un projet et ses impacts sur l'environnement changent de manière significative, que le nombre de prélèvements autorisés précédemment est dépassé ou que le FWS dispose de nouvelles informations sur des espèces répertoriées qui n'avaient pas été prises en compte auparavant, ou qu'une nouvelle espèce est répertoriée », déclare un porteporte-parole du FWS. Autrement dit, toute la procédure environnement de certification est à revoir et elle pourrait prendre plus de cinq mois !
C'est dans ce contexte d'incertitudes fortes sur la date à laquelle SpaceX sera autorisé à reprendre ses activités de lancement du Starship que les deux parties du lanceur géant ont été empilées lundi et dé-empilées mardi !