En raison de conditions météorologiques défavorables prévues le jour du retour sur Terre de l'équipage, SpaceX a décidé de reporter le lancement de la mission Polaris Dawn. Prochaine tentative demain matin pour cette mission historique, qui inclura une sortie risquée dans l’espace pour deux membres de l’équipage.


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    En raison de conditions météorologiques défavorables attendues lors du retour sur Terre de la mission Polaris Dawn, au large des côtes de la Floride, SpaceXSpaceX a décidé de reporter son lancement. Initialement programmé pour le mardi 27 août, ce décollage avait déjà été repoussé de 24 heures en raison d'une fuite d'hélium détectée au sol. Cette mission verra deux des quatre membres de l'équipage - Jared Isaacman et Sarah Gillis, habillés de combinaisons spatiales développées par SpaceX - sortir dans l'espace. Cette sortie qui durera environ deux heures sera réalisée depuis une altitude d'environ 700 kilomètres. SpaceX prévoit de diffuser cet événement en direct grâce à plusieurs caméras placées autour du Crew Dragon, baptisé Resilience.

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    Ce report de la mission PolarisPolaris DawnDawn souligne la complexité et les défis associés à cette aventure inédite, notamment en matière de sécurité et de gestion des aléas climatiques. Jared Isaacman, le commandant de la mission, a déclaré : « Nos critères de lancement sont fortement influencés par les conditions météorologiques prévues pour le retour du Crew Dragon. Sans rendez-vous avec la Station spatiale internationale et avec des ressources limitées, nous devons être absolument sûrs des conditions du retour avant le lancement, car nous ne pouvons pas séjourner dans l'espace très longtemps (la mission est prévue pour durer cinq jours, NDLRNDLR) ! ».

    Le saviez-vous ?

    Le Crew Dragon Resilience est une version  modifiée à partir d'un Crew Dragon qui a déjà effectué deux missions précédentes : une en novembre 2020 (Crew-1) à destination de la Station spatiale internationale et une autre lors d’Inspiration 4, la première mission touristique de Jared Isaacman en septembre 2021. En ce qui concerne le lanceur Falcon 9, son étage principal a déjà volé à quatre reprises, démontrant ainsi sa fiabilité et son efficacité.

    SpaceX, vigilant quant à l'évolution des conditions météorologiques, évaluera la situation en continu afin de déterminer le moment le plus sûr pour le lancement et de fixer une nouvelle date. Au moment de la publication de cet article, une tentative est envisagée vendredi matin, heure de Paris.

    Un vol jusqu’à 1 400 kilomètres d'altitude

    Le Crew Dragon Resilience sera mis en orbite à une altitude de 190 x 1 200 kilomètres avec une inclinaison de 51,6 degrés. Au cours de la première journée de vol, la fuséefusée atteindra un apogéeapogée d'environ 1 400 kilomètres (870 mi). À cette altitude, l'équipage de Polaris Dawn volera plus loin de la Terre que tout humain depuis la fin de la mission ApolloApollo 17 en 1972. Ce voyage à haute altitude présente des risques tant pour l'équipage que pour le Crew Dragon.

    Une brève incursion dans les ceintures de Van Allen

    En effet, Polaris Dawn passera par la ceinture intérieure de Van Allen, l'une des deux ceintures de radiation entourant la Terre, ce qui exposera l'équipage à des niveaux de radiation potentiellement dangereux. À forte dose, ces radiations peuvent endommager les équipements électroniques et augmenter significativement le risque de cancercancer chez les humains. Cependant, l'équipage sera modérément exposé, notamment grâce à la courte duréedurée de leur passage dans cette zone.

    Une fois que vous pénétrez dans cet environnement, vous faites face à des réalités totalement différentes de celles que vous rencontreriez, par exemple, lors d'un voyage vers l'ISS

    « Une fois que vous pénétrez dans cet environnement, vous faites face à des réalités totalement différentes de celles que vous rencontreriez, par exemple, lors d'un voyage vers la Station spatiale internationale, précise Jared Isaacman. Il y a beaucoup d'énergieénergie à gérer lorsque vous entrez dans le véhicule, et beaucoup d'énergie à libérer lorsque vous rentrez chez vous. C'est un environnement de rayonnement et de débris orbitaux, notamment de micrométéorites, qui diffère grandement. »