En 2025, 25 vols d’essais du Starship dont, peut-être, un premier vol à destination de la Lune pour préparer Artemis III sont prévus. Cette capacité de SpaceX à établir un rythme soutenu de lancements sera déterminante pour le succès du programme Artemis et, à long terme, pour les missions martiennes.


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    En 2025, SpaceXSpaceX prévoit jusqu'à 25 vols d'essais du Starship. Si ce calendrier se concrétise, un premier vol à destination de la Lune pourrait avoir lieu dès l'automneautomne. Cette ambition de lancer un vol tous les 15 jours souligne l'engagement de SpaceX à atteindre rapidement l'objectif fixé par la Nasa : ramener les États-Unis sur la Lune d'ici la fin 2026 et préparer une première mission habitée vers Mars, prévue durant le mandat du nouveau président américain élu.

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    Le premier vol de Starship est programmé autour du 15 janvier. Il s'agit d'une mission similaire à celles des deux vols précédents ITF-5 (13 octobre 2024) et ITF-6 (19 novembre 2024) visant à récupérer le Super Heavy à l'aide de la tour Mechazilla et de ses deux chopsticks, qui maintiennent l'étage lors de son retour. En début d'année 2025, SpaceX se concentrera sur la maîtrise de cette manœuvre, un défi essentiel pour la viabilité économique du programme Starship. La récupération du Starship lui-même, qui se posera sur la terre ferme, est envisagée après plusieurs vols, probablement après ITF-10 ou ITF-8, selon les scénarios les plus optimistes.

    Le Starship Lunaire amarré au véhicule Orion de la Nasa. Seul le Starship se posera sur la Lune, avec deux astronautes. Le troisième astronaute de la mission restera à bord du véhicule Orion, en orbite autour de la Lune. © SpaceX
    Le Starship Lunaire amarré au véhicule Orion de la Nasa. Seul le Starship se posera sur la Lune, avec deux astronautes. Le troisième astronaute de la mission restera à bord du véhicule Orion, en orbite autour de la Lune. © SpaceX

    Cette cadence élevée de lancement bénéficie au programme Artemis de la Nasa, qui vise à ramener des astronautes sur la Lune d'ici la fin 2026. Dans ce cadre, le Starship est prévu pour atterrir sur la Lune lors d'Artemis III, une mission visant à déposer deux astronautes sur sa surface. La Nasa a souligné la nécessité pour le Starship d'effectuer un nombre significatif de vols avant d'être jugé prêt pour des missions habitées. La date limite d'Artemis III place une pression importante sur SpaceX pour respecter les délais et démontrer la validité de ses opérations auprès de la Nasa qui soutient le programme financièrement.

    Une année pour préparer le Starship lunaire d'Artemis III

    Parmi les missions très attendues en 2025, on trouve la démonstration d'un transfert de carburant en orbite entre deux Starship, ainsi qu'au moins un vol d'essai inhabité vers la Lune, impliquant un alunissage et un retour en orbiteorbite lunaire. La mission de transfert de carburant est prévue pour mars, tandis que le premier vol lunaire pourrait avoir lieu à l'automne 2025. La maîtrise de cette technologie de transfert serait révolutionnaire pour les futures missions vers la Lune et Mars, ainsi que pour la durabilitédurabilité des opérations lunaires.

    Avec la mise en service d'un second pas de tir sur le site de Boca Chica, actuellement en cours de constructionconstruction, SpaceX pourrait être tenté de réaliser deux lancements de Starship simultanément. Cette capacité opérationnelle permettrait d'accélérer le rythme des lancements et de répondre aux demandes futures pour ses missions en orbite autour de la Terre et à destination de la Lune et de Mars.

    Cette démonstration du ravitaillement en orbite d'un Starship est un défi complexe qui met en œuvre beaucoup de technologies, dont des mécanismes d'amarrage, des capteurs de navigation ainsi qu'un système de transfert de carburant testé à plus petite échelle lors du 3<sup>e</sup> vol d'essai d'un Starship. © SpaceX
    Cette démonstration du ravitaillement en orbite d'un Starship est un défi complexe qui met en œuvre beaucoup de technologies, dont des mécanismes d'amarrage, des capteurs de navigation ainsi qu'un système de transfert de carburant testé à plus petite échelle lors du 3e vol d'essai d'un Starship. © SpaceX

    En parallèle, SpaceX développe le Starship HLS (Human Landing System), ou Starship lunaire, qui servira pour Artemis III. La Nasa collabore également pour améliorer les capacités de cet atterrisseur afin de répondre à des exigences pour Artemis IV, telles que l'atterrissage de plus de massemasse sur la Lune et l'amarrage à la station spatialestation spatiale lunaire GatewayGateway pour le transfert d'équipage.

    Avec Trump, Mars en point de mire

    Cette synergiesynergie entre SpaceX et la Nasa illustre un modèle de collaboration public-privé essentiel pour l'avenir du programme Artemis et de l'exploration humaine de Mars, que Donald Trump, fervent défenseur de l'exploration humaine, devrait soutenir lors de sa prise de fonction de président des États-Unis en janvier 2025.

    Dans ce contexte favorable à l'exploration humaine, SpaceX envisage de lancer une mission inhabitée vers Mars en 2025, posant ainsi les bases pour une première mission habitée sur la Planète rouge qui pourrait avoir lieu dès 2030, voire 2028. Ce projet ambitieux, soutenu par des déclarations antérieures du président Trump, démontre les aspirations de SpaceX à étendre l'exploration humaine au-delà de la Lune.