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LightSail est un petit démonstrateurdémonstrateur de voile solaire financé par le public, des fonds privés et des membres de la Planetary Society. Ce programme s'inscrit dans une initiative à moyen terme pour démontrer qu'il est possible de voyager entre les planètes par la seule force des photons, l'énergie solaire dans sa forme la plus pure.
Il a été lancé le 22 mai, en même temps que le X-37B, la petite navette inhabitée de l'armée de l'Air, par un lanceurlanceur Atlas 5Atlas 5. Mais ce CubeSatCubeSat (une famille de satellites de petite taille) est tombé en panne deux jours plus tard, à cause d'une défaillance de l'ordinateurordinateur de bord, puis est resté silencieux durant une dizaine de jours.
Les contrôleurs au sol ont toutefois réussi à en reprendre le contrôle d'une façon inattendue et même surprenante. Incapables de redémarrer l'ordinateur, ils ont attendu qu'une particule chargée du rayonnement cosmique frappe le satellite, ce qui a réinitialisé l'informatique récalcitrante ! L'improbable semble s'être produit et l'ordinateur s'est remis en route. Depuis, le satellite est sous contrôle et fonctionne normalement.
Une vue d'artiste de la LightSail. © Planetary Society
Traînée atmosphérique fatale
L'équipe du projet vient d'ordonner à LightSail de déployer sa voile. Constituée de quatre couches en Mylar, un polymèrepolymère très fin, léger et réfléchissant, cette voile est épaisse de seulement 4,5 micronsmicrons. Elle a pour seul but de tester son système de contrôle d'attitude et d'étudier son comportement lors de la phase de déploiement puis durant les quelques jours de son séjour en orbiteorbite. Freinée par la traînée due à l'atmosphèreatmosphère, la voile finira par s'y enfoncer et sera détruite.
Si l'expérience réussit, la Planetary Society prévoit de dériver de ce prototype une voile solaire bien plus représentative d'un système opérationnel qui sera lancée en 2016 à bord de la version lourde du Falcon 9Falcon 9 à environ 720 kilomètres d'altitude.