Transportez-vous au milieu de l’un des plus grands observatoires au monde installé au Chili. Les photos panoramiques à 360° de Marcio Cabral nous invitent sur ce site qui n’a d’yeux (de géants) que sur la Voie lactée et le cosmos !


au sommaire


    Avec cette magnifique série de panoramas à 360°, le photographe brésilien Marcio CabralMarcio Cabral nous emmène à l'autre bout du monde, voire même sur une autre planète. C'est du moins une des impressions que l'on peut avoir en explorant des yeux ce paysage quasi-lunaire situé à l'un des endroits les plus arides sur Terre. Cela pourrait être Mars et d'ailleurs, c'est pour certaines de ses ressemblances avec le milieu martien que des expériences scientifiques sont conduites non loin de là, dans le désert d’Atacama (un lieu est nommé Vallée de Mars).

    Cet endroit, des lecteurs l'auront reconnu, est l'observatoire Paranal. Chaque semaine, des astronomesastronomes du monde entier s'y pressent pour sonder l'univers avec les yeux de géants du VLT (Very Large Télescope), autant pour y découvrir de nouvelles planètes que pour y étudier des nébuleuses, des galaxies, etc.

    Un des télescopes de l’observatoire Paranal vise le centre de la Voie lactée avec quatre lasers. En créant une étoile artificielle à quelque 90 kilomètres d’altitude, les opérateurs peuvent affiner les mesures des turbulences atmosphériques et ainsi compenser les déformations de l’image qu’elles occasionnent grâce à l’optique adaptative. © Marcio Cabral, tous droits réservés

    Chacun de ces quatre édifices qui trônent au sommet du Cerro Paranal, à près de 2.800 mètres d'altitude, abrite un cyclope de huit mètres vingt de diamètre. Ils portent tous un nom lié aux astresastres emprunté à la culture Mapudungun : Antu, le SoleilSoleil pour UT1 (Unit Telescope), est le premier à avoir ouvert les yeux il y a 21 ans ; Kuypen, la LuneLune pour UT2 fut le deuxième voici 20 ans, Melipal, la Croix du Sud pour UT3 et Yepun, l'étincelante VénusVénus pour UT4. Et auprès d'eux, à leurs pieds (ou presque), comme vous l'aurez remarqué, les télescopes auxiliaires (1,82 mètre de diamètre chacun) du VLTi. Tous mobiles, ils sont dévoués à l'interférométrieinterférométrie depuis une dizaine d'années. On dirait presque qu'ils sont les gardiens de ces immenses cathédrales de métalmétal (à l'horizon 2023, le futur ELT sera encore plus impressionnant).

    Des lasers se dressent vers le centre de la Voie lactée. Non pas pour repousser des envahisseurs mais pour créer une étoile-repère qui va servir à calibrer l’optique adaptative qui équipe le VLT. © Marcio Cabral, tous droits réservés

    La plus limpide région

    C'est une des régions du monde où les nuits sont les plus limpides. Noires et silencieuses, elles nous ouvrent grand les fenêtresfenêtres sur l'univers. Rien qu'à l'œilœil nu, c'est stupéfiant. Alors, imaginez ce que voient les astronomes avec les yeux géants du VLT...

    À travers ces photographiesphotographies, Marcio Cabral nous donne l'impression d'être au milieu des télescopes, sous le ciel austral constellé d'étoilesétoiles et traversé par le fleuve argenté de la Voie lactéeVoie lactée. On peut regarder dans toutes les directions : au zénithzénith, au nadirnadir, vers le couchant ou vers le levant...

    Des panoramas 360 à voir sur vos écrans de smartphones et de tablettes ou, encore mieux, en réalité virtuelleréalité virtuelle dans un casque où glisser votre smartphone, de type cardboard, si vous en possédez un.

    Avec quatre faisceaux laser, les astronomes obtiennent une étoile guide plus précise. Le centre de la Voie lactée est presque au zénith. On peut admirer ainsi notre Galaxie d’un bord à l’autre. © Marcio Cabral, tous droits réservés

    L’observatoire Paranal possède les systèmes d’optique adaptative les plus avancés du monde, s’enorgueillit l’ESO (European Southern Observatory) qui est à l’origine du VLT. © Marcio Cabral, tous droits réservés

    La nuit australe, dans la plus limpide région, sous les feux des quatre lasers de l’UT4 alias Yepun. © Marcio Cabral, tous droits réservés

    Des milliards d’étoiles ont tiré leur révérence au lever de notre étoile, le Soleil. C’est aussi merveilleux à l’aube ou au crépuscule qu’au cœur de la nuit. © Marcio Cabral, tous droits réservés