Pour atteindre des vitesses hypersoniques sans avoir à larguer un aéronef à une allure supersonique, GE Aerospace a développé une motorisation mixte combinant un moteur à détonation rotative, et un scramjet. C’est une première !
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Faire décoller un aéronef pour qu'il parvienne ensuite à atteindre des vitesses hypersoniques reste une prouesse. Pour passer de zéro km/h et atteindre plus de Mach 5, il faudrait combiner un turboréacteur, un statoréacteur et un superstatoréacteur (scramjet). C'est ce dernier qui permet de se maintenir à une vitesse hypersonique, mais ce type de motorisation ne peut fonctionner qu'à partir du moment où le flux d'airair qu'il reçoit est supersonique, c'est-à-dire autour de vitesses supérieures à Mach 3. Créer un moteur combinant plusieurs technologies de propulsion, c'est ce que GE Aerospace est parvenu à réaliser. Le motoriste a mixé à la fois un turbomoteur, un moteur à détonation rotative, un statoréacteur et enfin un scramjet ! L'ensemble pourrait donc permettre d'aller en théorie de 0 à plus de Mach 10. Et il ne s'agit justement pas que de théorie, puisque GE Aerospace a annoncé avoir réalisé le premier essai au monde de ce type de moteur combiné. Pour pousser la propulsion jusqu'à Mach 3, le motoriste a choisi une solution à combustioncombustion à détonation rotative (RDC).
Un mélange de moteurs pour économiser du carburant
Avec la technologie RDC, au lieu de brûler du carburant pour obtenir la propulsion, l'air et le carburant sont mélangés et enflammés pour produire des explosions contrôlées à l'intérieur de tubes. Ce procédé crée une onde de choc supersonique qui pulse continuellement et génère une poussée. Avec ce système, la combustion de carburant se déroule à volumevolume quasi constant, ce qui le rend très économe en énergieénergie. De fait, l'autonomieautonomie augmente considérablement. Ce premier niveau de motorisation permet d'assurer le décollage jusqu'au moment d'atteindre la vitesse hypersonique. Ensuite, c'est un scramjet qui va prendre la relève, puisque ce type d'engin nécessite au moins une vitesse supersonique pour pouvoir démarrer. GE Aerospace explique qu'avec une motorisation conventionnelle, seul un tiers de la poussée aurait été assuré pour la même consommation de carburant. Avec son moteur, les économies seraient de 5 à 20 % selon le motoriste. Avec ce premier essai en labo, l'équipe se veut confiante pour atteindre son objectif de réaliser une expérimentation du moteur à échelle réelle dès 2024.