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Si vous êtes une femme de 25 à 40 ans, non fumeuse, en bonne santé et fortement motivée pour un défi de 60 jours en position horizontale, vous pourriez être parmi celles que l'ESA recherche pour prendre part à l'étude de simulation internationale de femmes exploratrices de l'espace (WISE).
Cette étude est menée par un groupement d'intérêts entre l'agence spatiale européenneagence spatiale européenne (ESA), l'agence spatiale française CNES, l'agence spatiale canadienneagence spatiale canadienne (CSA) et la NASA américaine.
(credits: ESA/M.Specht)
Six degrés sous l'horizon
Pendant deux mois, 24 femmes resteront couchées, leurs têtes légèrement inclinées vers le bas de six degrés en dessous de l'horizontale. Toutes les activités devront s'effectuer dans cette position, mais l'installation spécialisée de repos couché de l'institut de médecine et physiologie de l'espace (MEDES) est parfaitement équipée pour une vie à l'horizontale, des infirmières seront disponibles pour toute aide en cas de besoin.
Dans des chambres de deux personnes, chaque volontaire disposera d'un téléviseur, d'un ordinateur portable avec accès InternetInternet et d'un téléphone. Les repas seront servis au lit, et des salles de douche avec lits spéciaux recouverts de plastiqueplastique permettront d'assurer hygiène et intimité de chacune.
Contre-mesures
Ce sera pour les volontaires une occasion idéale de se consacrer à la lecture, à l'apprentissage d'une langue ou simplement de se déstresser pour méditer sur la vie. Pour les scientifiques participant à l'étude, c'est une occasion d'en savoir plus sur les effets sur le corps des femmes d'un voyage au long court dans l'espace.
La station couchée prolongée déclenche des modifications physiologiques, par exemple des pertes osseuses et musculaires ainsi que des variations de pression artériellepression artérielle et de rythme cardiaque, comparables à celles que connaissent les astronautes lors de leurs séjours prolongés dans l'espace.
« Les premiers jours pourraient être inconfortables le temps que votre corps s'habitue à cette nouvelle position » avertit le Dr Laurent Braak, Directeur de MEDES. « Au départ, tout comme lorsque les astronautes arrivent dans l'espace pour la première fois, certaines pourraient connaître des maux de tête ou des douleursdouleurs dans le bas du dosdos ». Une équipe de médecins, infirmières, kinésithérapeuteskinésithérapeutes, psychologues et diététiciensdiététiciens sera toujours à portée pour surveiller de près toutes les volontaires.
L'étude évaluera les rôles de l'association de la nutrition et de l'exercice physique pour contrer les changements physiologiques. Les scientifiques chercheront à optimiser les contre-mesures existantes déjà utilisées par les astronautes lors de leur séjour prolongé dans l'espace et à mettre au point des contre-mesures conçues spécialement pour les femmes astronautes.
En route vers Mars
« C'est une possibilité unique de devenir pionnière de la recherche spatiale pour les vols habitésvols habités au long courslong cours à venir » explique le Dr Peter Jost, responsable de projet pour l'étude WISE à l'ESA. « Les connaissances que nous allons acquérir par cette étude nous aideront directement à assurer la santé et le bien-être des astronautes. A terme ces volontaires aideront des humains à voyager au-delà de la station spatiale internationale et jusqu'à Mars. Ici, sur la terre, les données acquises pourraient aussi contribuer à l'amélioration des méthodes de convalescence pour les patients confinés au lit ».
Les autres avantages pour la médecine sont de nouvelles connaissances sur les conditions de vie sédentaire. Ces conditions sont assez courantes dans les pays industrialisés, ces découvertes pourraient conduire à des améliorations importantes pour une meilleure hygiène de vie.