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Courir en apesanteurapesanteur n'est pas une mince affaire. Pour leur entraînement, les astronautes utilisent un tapis roulanttapis roulant et un dispositif d'assistance par ordinateurordinateur, qui leur permet de rendre compte de la distance parcourue. Un harnachement est indispensable pour éviter de partir à la dérive à chaque pas, et des sandows maintiennent une pression constante sur le support, imitant aussi parfaitement que possible le poids réel du corps et contraignant ainsi le système musculaire à fournir un effort semblable à ce qu'il dépenserait au sol.
A 14 heures TU le dimanche 15 avril, le dossard n° 14000 placé devant son appareil, Sunita Williams se mettait à courir tandis qu'en même temps le coup de départ était donné à Boston. L'ISS se trouvait alors à 337 kilomètres d'altitude et filait sur son orbite à 28.163 km/heure. Deux ordinateurs la renseignaient en continu sur sa performance, lui indiquant à la fois la position de la station et sa progression fictive sur le tapis roulant. Comme la plupart des concurrents au sol, elle s'est accordée une petite halte d'une minute ou deux toutes les heures afin de s'étirer les muscles avant de redémarrer.
La ligne d'arrivée virtuelle a été franchie alors que l'ISS survolait la Russie, Sunita Williams venait de parcourir 42 kilomètres en 4 heures 23 minutes et 46 secondes. Après s'être dégagée de son harnais, elle a tenu à féliciter les deux vainqueurs de l'épreuve au sol, le Kenyan Robert Cheruiyot (2 h 14 mn 13 sec) et la Russe Lidiya Grigoryeva (2 h 29 mn 18 sec).
Ci-dessous : le marathon de Boston, couru depuis la Station Spatiale Internationale par l'astronaute sportive Sunita Williams le 15 avril 2007 (captures NASANASA-TV par Futura-Sciences).