Les trous noirs supermassifs contribueraient à ensemencer l'espace interstellaire d'éléments nécessaires à la vie tels que l'hydrogène, le carbone, le fer et l'oxygène.

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    Des chercheurs de la Penn State University et du Massachusetts Institute (Etats-Unis), ont détecté, pour la première fois, des ventsvents à haute vitesse transportant de grandes quantités de gaz en provenance du cœur de deux quasars, où résiderait un trou noir. Ces vents nouvellement identifiés, dont la vitesse correspond à 40 % de celle de la lumière, émanent, selon les chercheurs, du disque de matièrematière en orbiteorbite autour du trou noir, appelé disque d'accrétiondisque d'accrétion. D'après les mesures effectuées, la quantité de matière rejetée pendant de la duréedurée de vie d'un quasar serait de l'ordre d'un milliard de soleilssoleils, précise George Chartas, de la Penn State Astronomy and Astrophysics Department, qui a dirigé les observations.

    Les trous noirs sont tellement denses que rien, pas même la lumière, ne peut échapper à leur attraction gravitationnelle. Mais cela ne s'applique qu'à la matière ayant traversé le bord théorique du trou noir appelé horizon des événementshorizon des événements. En deçà de cet horizon, l'attraction gravitationnelle est forte, mais la matière et la lumière peuvent encore s'échapper. Des théoriciens avaient déjà suggéré que des vents pouvaient emporter de la matière en provenance du disque d'accrétion et semer des éléments lourds dans l'environnement interstellaire.

    Les recherches, menées grâce au télescopetélescope ChandraChandra et au satellite XMM-Newtonsatellite XMM-Newton (X-ray Multi Mirror) de l'Agence Spatiale EuropéenneAgence Spatiale Européenne et présentées le 26 mars 2003 lors d'une rencontre de la Société Astronomique Américaine, pourraient stimuler le travail théorique sur les vents des trous noirs et leur effet sur leur environnement.