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L'enregistreur de données OEX découvert à Hemphill (Texas, sud).crédit : NASA
Une équipe composée d'ingénieurs de la NASA et de membres de la commission d'enquête (Columbia Accident Investigation BoardColumbia Accident Investigation Board, CAIB) procédera à une analyse complète de l'enregistreur ce week-end au Centre spatial de Johnson à Houston. Des données provenant de plus de 720 senseurssenseurs et autres capteurs sont susceptibles d'avoir été enregistrées lors des 45 minutes précédant la désintégration de Columbia et la perte de son équipage.
La Commission espère que l'analyse de ces données fournira des informations, aussi précises que possible, sur le comportement de Columbia au moment de sa rentrée atmosphérique et notamment des effets de l'écoulement des gaz chauds de l'atmosphèreatmosphère sur l'aile gauche de la navette. La CAIB a émis l'hypothèse qu'au moment de la rentrée atmosphérique de Columbia, du plasma a pu pénétrer dans la structure de la navette, alors fragilisée au niveau du bord d'attaque de son aile gauche par la chute d'un ou plusieurs débris au moment du décollage et provoquer sa désintégration en vol.
Un premier examen de la bande magnétiquebande magnétique indique que des données ont vraisemblablement été enregistrées jusqu'à la perte définitive du contact entre la navette Columbia et le sol, soit le 1er février 2003 à 14 h 00 18s (TU). Enfin, il est possible que des données aient pu être enregistrées après 14 h 00 18s, mais pendant moins d'une dizaine de secondes.
Dernières avancées de l'enquête
Pour l'instant, plus de 45000 pièces de la navette ont été envoyées au centre spatial Kennedy représentant 24% des 100 tonnes de Columbia.
Les dernières investigations ont montré que la pluie aurait pu endommager l'aile gauche de Columbia lors de sa remise en état par Boeing en 1999, l'humidité accumulée ayant pu geler lors du lancement car la navette est alors exposée à des températures très froides.
La pluie aurait aussi pu fragiliser les jointures entre les tuilestuiles de carbone. On apprend aussi qu'un satellite de l'US Air Force de détection avancée (DSPDSP Defense Support Program missile warning system) aurait enregistré des températures non nominales seulement 26 secondes après le début de la descente. Pendant ce temps, la NASA assure que les moussesmousses isolantes seront modifiées sur les trois dernières navettes. Michael Kostelnik, directeur des programmes de la Station Spatiale InternationaleStation Spatiale Internationale (ISS) et de la navette à la NASA, affirme que les navettes continueront de desservir l'ISS au moins jusqu'en 2022 et que tout sera fait pour les rendre plus sûres et fiables.