Cassiopée A, c’est ce qui reste de l’une des dernières étoiles qui ont explosé en supernova dans notre Voie lactée. Les astronomes la connaissent bien. Mais le télescope spatial James-Webb vient de leur en offrir une vue qui dévoile des structures nouvelles.
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Il y a quelque 340 ans, l'explosion d'une étoile en supernova à quelque 11 000 années-lumière de notre Terre « illuminait » le ciel de nos ancêtres. Personne, alors, ne semble l'avoir remarquée. Ce n'est qu'à la fin des années 1940 que celle que les astronomesastronomes appellent désormais Cassiopée A (aussi Cassiopeia A ou Cas A) ont découvert sa puissante émission radio. Depuis, de nombreux instruments se sont tournés vers elle.
Aujourd'hui, c'est le télescope spatial James-Webb (JWST) qui nous offre une image fourmillante de détails des restes de cette supernova. L'un des plus jeunes vestiges de l'explosion d'une étoile massive dans notre Voie lactée. Parmi les structures révélées ici, des rideaux de poussière chaude - en rouge et en orange, en haut et à gauche de l'image - formés par la matière éjectée par l'explosion se heurtant à la poussière et au gaz environnants. Des filaments de matériaux stellaires aussi - en rose -, composés d'un mélange d'éléments lourds (oxygèneoxygène, argonargon et néonnéon) ainsi que par la poussière. Sur le côté droit de la cavité centrale, une boucle verte que les astronomes ont surnommé le « monstre vert », dans une référence qui nous est un peu obscure au stade de baseball de Boston. Une boucle criblée de ce qui ressemble à des mini-bulles, et dont la complexité a surpris les chercheurs.
Comprendre d'où nous venons
Si les astronomes s'intéressent tant à Cassiopée A, c'est parce qu'ils espèrent qu'elle pourra aider à déterminer d'où vient la poussière cosmique. Les observations montrent en effet que même les très jeunes galaxiesgalaxies de l'UniversUnivers primordial sont imprégnées de quantités massives de poussière. Or il est difficile d'expliquer les origines de cette poussière sans invoquer le rôle des supernovae, qui crachent de grandes quantités d'éléments lourds à travers l'espace.
Cependant, les observations existantes de supernovaesupernovae n'ont pas été en mesure d'expliquer de manière concluante la quantité de poussière que les chercheurs observent dans les premières galaxies. En étudiant Cassiopée A - qui s'étend sur quelque 10 années-lumière - avec le télescope spatial James-Webbtélescope spatial James-Webb, les astronomes espèrent notamment mieux comprendre où les éléments constitutifs des planètes - et de nous-mêmes - sont créés.