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Envol de Discovery.Crédit NASA.
"Ce lancement est un excellent départ pour une très grande mission spatiale et les douze jours qui nous attendent ne vont pas être faciles, mais s'annoncent très passionnants
", annonce Bill Gerstenmaier, administrateur adjoint de la NASA lors d'une conférence de presse. "Ce véhicule spatial est en parfait état, exceptionnel. Nous n'avons eu aucun problème et tout a très bien marché
", déclare de son côté Mike Leinback, directeur du lancement.
L'ascension du vénérable engin spatial (dont le premier vol remonte au 30 août 1984) s'est déroulée selon un scénario maintenant bien au point. Après une phase propulsée de deux minutes au moyen de ses trois moteurs cryogéniques et de ses deux fuséesfusées d'appoint à propergol solide, ces deux dernières se sont séparées comme prévu et sont retombées dans l'Atlantique où elles seront récupérées et expertisées (et non réutilisées comme on le lit trop souvent). Continuant sous l'impulsion de ses propres moteurs, puis après avoir abandonné son gros réservoir ventral, la navette s'est placée en orbite huit minutes plus tard à 225 km d'altitude.
Restait alors à rejoindre l'orbite définitive à 350 km et entamer sa course-poursuite avec l'ISS, ce qu'elle a fait en utilisant ses deux petits moteurs de manœuvre qui se sont comportés comme prévu, en vue d'un rendez-vous et d'un amarrage programmés pour lundi 11.
L'équipage de DiscoveryDiscovery est commandé par Mark Polansky, âgé de 50 ans et dont il s'agit du deuxième vol spatial. Il est secondé par le pilote William Oefelein, un "bleu" de l'espace.
Ils sont accompagnés des spécialistes de mission Nicholas Patrick (1er vol), Robert Curbeam (3e vol), Christer Fuglesang (1er vol - ESA), Joan Higginbotham (1er vol) et Sunita Williams (1er vol).
L'équipage de Discovery. De gauche à droite: Robert L. Curbeam, spécialiste de mission; Sunita L. Williams, ingénieur de vol Expedition 14; William A. Oefelein, pilote; Mark L. Polansky, commandant; Joan E. Higginbotham, Nicholas J.M. Patrick et l'astronaute de l'ESA Christer Fuglesang, tous spécialistes de mission. Crédit NASA.
Au cours des huit jours que doit durer la mission, ils devront extraire de la soute de Discovery une portion de poutrepoutre destinée à allonger l'ossature principale de l'ISS et permettre ultérieurement d'y fixer de nouveaux panneaux solaires, réaliser les branchements électriques définitifs de la partie américaine de la station, ce qui permettra d'en doubler la puissance énergétique disponible, cela au prix de trois sorties dans l'espace.
Lors de son retour sur Terre, Discovery ramènera l'astronauteastronaute allemand de l'ESA Thomas Reuter, qui se trouve à bord de l'ISS depuis le mois de juillet, et qui sera remplacé par le Suédois Christer Fuglesang, également de l'ESA.
La NASA prévoit encore 13 missions d'ici 2010 pour achever la constructionconstruction de la Station Spatiale InternationaleStation Spatiale Internationale, après quoi les trois navettes restantes seront définitivement mises à la retraite.