au sommaire
Mars Express : l'Europe en orbite martienne !
La mission Mars ExpressMars Express de l'Agence Spatiale EuropéenneAgence Spatiale Européenne (ESA) est un véritable succès. L'envoi d'une sonde construite par les meilleures entreprises européennes de haute technologie constitue une grande première pour l'Europe. Mise au point en quatre ans, cette mission est la première d'envergure planétaire lancée par l'ESA. L'agence spatiale prévoit pour les années à venir un programme ambitieux d'exploration de la planète Mars. Le succès de Mars Express montre la capacité de l'Europe à assurer de telles ambitions spatiales.
La sonde s'est mise en orbite dans la nuit du 25 décembre 2003. Après un réveillon angoissant, les contrôleurs et responsables de la mission, réunis à Darmstadt en Allemagne, furent soulagés lors de la réceptionréception d'un premier signal de la sonde, signifiant que celle-ci avait été correctement capturée par le champs gravitationnel de la planète rouge.
Mars Express a alors amorcé une longue série de manœuvres destinées à affiner son orbite. Une fois arrivée sur une orbite polaire autour de Mars, la sonde a commencé à renvoyer quelques informations scientifiques destinées au calibragecalibrage de ses instruments. Le 19 janvier, les premières images haute résolutionrésolution de sa caméra HRSC ont été reçues. Les images renvoyées par la sonde sont splendides et prouvent la qualité de ses instruments. Les premières données scientifiques de ses spectromètres (OMEGA, PFS, SPICAM et ASPERA) ont été rendues publiques quelques jours plus tard. Les instruments OMEGA et PFS ont détecté de la glace au pôle sud de la planète, ce qui prouve leur excellent fonctionnement.
Cette détection n'est pas une découverte en soi. Une équipe américaine avait déjà prouvé l'existence de glace au pôle sud grâce aux données de la sonde Mars OdysseyMars Odyssey. Néanmoins, cela montre les grandes capacités de Mars Express en termes scientifiques.
Une mission orbitale, certes moins spectaculaire qu'une mission d'exploration à la surface, n'en apporte pas moins d'excellents résultats scientifiques. En avril, l'instrument le plus attendu, à savoir un radar italien très puissant, sera déployé. Il sera capable de sonder le sol martien jusqu'à quatre kilomètres de profondeur pour y rechercher de l'eau. La découverte de poches d'eau liquideliquide souterraine peut être espérée selon les scientifiques. Dans deux mois, la sonde européenne pourra véritablement commencer sa mission et faire des découvertes qui enrichiront sans précédents nos connaissances à propos de la planète rouge.
Spirit : une mauvaise grippe
Le premier robotrobot de la NASANASA, SpiritSpirit, a atterri avec succès dans le grand cratère de Gusev le 4 janvier 2004, il y a un mois jour pour jour. L'atterrissage et les premiers jours du robot se sont très bien déroulés, aucun problème technique n'était à signaler. Un airbagairbag récalcitrant empêchait cependant la sortie de Spirit par la rampe de descente principale. Après plusieurs essais infructueux pour rétracter l'airbag, les contrôleurs ont alors opté pour faire faire un demi-tour au robot et le faire sortir par une autre voie.
Le 15 janvier, Spirit roulait enfin sur le sol martien ! Il s'est tout d'abord rapproché de deux roches arrondies placées en face de lui, mais leur surface s'est avérée trop poussiéreuse aux scientifiques qui ont alors préféré le diriger vers un autre roc plus lisse, idéal pour le bras robotisé de Spirit. Lorsque le véhicule robotisé a commencé l'analyse de son premier rocher, baptisé Adirondack, tout se passait bien avant qu'un problème grave ne survienne.
Le 21 janvier, les contrôleurs ne recevaient plus de données de Spirit, seulement des signaux faibles par intermittence... Le robot se rebootait sans cesse et « une anomalieanomalie sérieuse » l'avait atteint. Au fil des jours, le contact a pu être renoué avec Spirit. Une surcharge de sa mémoire vivemémoire vive a été mise en cause pour expliquer les disfonctionnements qui sont apparus soudainement sur le robot. Grâce à un travail à distance minutieux de la part des contrôleurs de la mission, Spirit a pu envoyer à nouveau des images et données scientifiques à la Terre. Il poursuit actuellement sa mission d'analyse d'Adirondack. L'équipe de la mission cherche, pendant ce temps, à éclaircir encore un peu le bugbug informatique survenu sur le robot pour ne pas que cet accidentaccident survienne sur OpportunityOpportunity, son frère jumeaujumeau.
Spirit sur Mars (vue d'artiste - NASA/JPL)
Opportunity : un robot dans un cratère !
Opportunity a bien mérité son nom ! Le second robot de la NASA a atterri avec succès dans Meridiani PlanumPlanum le 25 janvier. Après une série de rebonds et de roulades qui n'en finissaient pas, Opportunity s'est déployé dans un petit cratère d'impact de 20 mètres de diamètre ! Un affleurementaffleurement rocheux et un sol gris granuleux n'ont pas manqué d'attirer l'attention des scientifiques lors de la réception des premiers clichés pris par le robot. Opportunity a largué les amarres samedi 31 janvier au matin et a commencé à rouler sur le sol mystérieux de son site d'atterrissage. Les instruments de son bras robotisé ont analysé la texturetexture intrigante de ce sablesable gris. Opportunity se dirigera par la suite vers l'affleurement rocheux qui se trouve à 8 mètres devant lui puis sortira de son petit cratère de 3 mètres de profondeur pour aller explorer les alentours.
Un seul petit problème a été détecté : il s'agit du malfonctionnement d'un petit chauffage placé sur son bras robotisé. Survenu le 28 janvier, ce problème ne semble pas affecter pour autant le robot mais les ingénieurs sont prudents après l'accident survenu sur Spirit.
Droit devant pour Opportuniy ! (crédit : NASA/JPL)