Maintes fois reporté, le projet Gravity Probe B semble être définitivement sur les rails avec l'annonce par la NASA du lancement de la sonde ce 17 avril.

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Le satellite Gravity Probe B en phase de testCrédit : http://www.spacedaily.com

Le satellite Gravity Probe B en phase de testCrédit : http://www.spacedaily.com

Celle-ci aura notamment pour tâche de vérifier l'une des théories du physicien Albert Einstein, émise en 1916, selon laquelle les objets massifs en rotation, comme la Terre par exemple, peuvent courber l'espace-temps, provoquant un entraînement des repères.

C'est en effet pour observer ce phénomène que dès 1959, trois chercheurs de l'Université de Stanford (Californie) avaient imaginé Gravity Probe B. Plusieurs décennies plus tard, le satellite est enfin sur le pas de tir. Il embarquera avec lui quatre gyroscopes, des monstres de précision technologique qui, pour être totalement opérationnels, doivent être maintenus à -270 °C. Une fois placés sur orbite de travail, les axes des gyroscopes devront s'aligner sur une étoile prédéterminée. Les chercheurs pourront alors mesurer dans le temps la plus infime déviation - pour peu qu'elle se produise - sous l'effet gravitationnel de la Terre, tout en tenant compte des perturbations (vent solaire ou champ magnétique terrestre).

Les détracteurs de l'expérience dénoncent les sommes colossales englouties depuis des années alors que d'autres études ont permis entre temps de renforcer la justesse des théories d'Einstein. Mais ceux qui la soutiennent rappellent que les travaux en relation avec Gravity Probe B ont largement contribué à d'autres domaines que l'astrophysique et abouti à de nombreuses innovations concernant les supraconducteurs, le système GPS ou encore une superglu pour l'espace.