au sommaire
Visir juste avant son installation sur le télescope MelipalCrédit : DR
Et pourquoi observer en infrarouge ?
Observer en infrarouge permet de sonder plus profondément l'Univers. Par exemple, la lumière visible émise par les astres du centre de notre galaxie est absorbée par les poussières situées le long de la ligne de visée. En revanche, la lumière infrarouge, beaucoup moins absorbée, peut parvenir jusqu'à nous. On peut aussi observer les régions de formation d'étoilesétoiles. En effet, lors de leur naissance, les étoiles sont entourées d'un coconcocon de poussières qui empêchent la lumière visible de sortir mais qui émettent de la lumière infrarouge. Les observations de Visir ne se limitent pas à des objets de notre galaxie (ex. galaxie compacte He 2-10). Plus près de nous, l'un des premiers objets observé avec Visir a été SaturneSaturne et ses anneaux.
Visir un instrument très puissant.
Il peut réaliser, en quelques minutes, des observations qui auraient demandé une nuit entière à son prédécesseur, la première caméra infrarouge thermique Timmi (Thermal Infrared Multi Mode Instrument), livrée à l'ESOESO par le CEA en 1992. De plus, en diminuant la diffractiondiffraction qui transforme une source ponctuelle du ciel en tache sur le détecteur, les 8 m de diamètre du télescopetélescope Melipal permettent à Visir de fournir des images 10 fois plus précises que celles actuellement envoyées par le satellite américain SpitzerSpitzer (Space Infrared Telescope Facility) de 80 cm de diamètre. Par ailleurs, Visir est équipé d'un spectromètrespectromètre qui permet d'analyser la lumière infrarouge reçue et ainsi déterminer la nature chimique des poussières et du gazgaz interstellaires observés.
Visir va être exploité scientifiquement pendant une dizaine d'années.
La suite ? Un Visir dans l'espace ! Ceci sera possible à partir de 2012, grâce au successeur du Hubble Space Telescope, le JWST (James Webb Space TelescopeJames Webb Space Telescope), télescope spatialtélescope spatial de 6,5 mètres de diamètre, projet de la NASANASA auquel participe l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA). Le CEA a pris part à cette aventure en participant, en partenariat avec le CNESCNES (Centre national des études spatiales), à la réalisation de l'un des 3 instruments qui seront à bord du JWST, l'instrument infrarouge MiriMiri (Mid InfraRed Instrument). Le CEA coordonne la participation française, qui consiste à fournir le module opto-mécanique de l'imageur de Miri.
Nota :
1Département d'astrophysiqueastrophysique, de physiquephysique des particules, de physique nucléaire et de l'instrumentation associée.
2Astron : foundation hollandaise pour la recherche en Astronomie.