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Vue d'artiste de GIOVE A, premier satellite de la phase de validation de Galileo
C'est à l'abri de ces hangars gigantesques que StarsemStarsem, la société européenne qui commercialise SoyuzSoyuz, a fait construire des salles «propres » pour que puissent se mener les campagnes satellites dans des conditions similaires à celles que l'on rencontre sur les autres bases spatiales du monde.
Après avoir été déballé GIOVE A a été placé dans le HPF (Hazardous Processing Facility- Installation pour les Opérations Dangereuses), c'est là que doit avoir lieu le remplissage des réservoirs avec le butane utilisé pour la propulsion de GIOVE. Mais d'abord les ingénieurs de SSTL, le maitre d'œuvre de GIOVE A, en collaboration avec les experts de l'ESA ont procédé à une vaste série de mises en œuvre et de vérifications.
Après le transport du satellite par cargo Antonov depuis la Hollande il a fallu s'assurer du bon état du satellite : et l'annonce du bon bilan de santé de GIOVE après deux jours de campagne a été accueillie avec joie et soulagement par toute l'équipe, le long vol Amsterdam Baïkonur via Moscou n'a heureusement entrainé aucun dommage au satellite que l'on choyait depuis le mois d'aout dans les installations de tests de l'ESTEC !
Maintenant il faut mettre en œuvre ce premier satellite Galileosatellite Galileo pour qu'il puisse être lancé dans les temps prévus et qu'une fois sur son orbite, à 23222 kilomètres d'altitude, il puisse effectuer correctement sa mission.
C'est ainsi que toute une catégorie d'activités bien déterminées sont engagées autour de GIOVE A : des contrôles mécaniques, des tests électriques avec mise sous tension du satellite, la vérification de son système de propulsion pour contrôler par exemple qu'il n'y a pas de fuites ou encore l'activation des horloges atomiques avec la contrainte de les garder toujours dans une fourchette de température compatible avec leur bon fonctionnement (entre 16 et 22°), bref GIOVE A est ausculté sous toutes les coutures, pas un vistemboire ne doit échapper à la vigilance des équipes détachées spécialement sur le Cosmodrome, entre 15 et 20 personnes venues de tous les horizons de l'Europe.
Un travail assez fastidieux au fond qui consiste essentiellement en des vérifications informatiques suivant des procédures pré établies ! Les programmes sont ainsi déroulés entre une baie d'ordinateursordinateurs, appelé le support au sol des équipements et le satellite et bien sûr chaque point clef est vérifié plutôt deux fois qu'une. C'est le défi des missions spatiales : ne rien laisser au hasard, essayer de tout prévoir, en tout cas passer en revue les causes de défaillances potentielles et faire en sorte que celles-ci ne se produisent pas une fois dans l'espace. Une belle incertitude car il est arrivé qu'une anomalieanomalie minime au sol soit à l'origine de la perte de la mission !
C'est dire la lourde responsabilité qui pèse sur les ingénieurs détachés à Baikonur pendant tout ou partie de la campagne, en fonction de l'activité sur le satellite correspondant à leur spécialité. Mais c'est le prix de la réussite pour un travail d'équipe ou aucun doute ne doit être laissé car dans l'espace il n'y a pas de retour en arrière !