Le Salon aérospatial ILA2004, qui s'est achevé ce dimanche, a été l'occasion pour Aquarius Group - un consortium fondé en 1991 à l'initiative d'étudiants de l'Institut d'aéronautique et d'astronautique de l'Université de technologie de Berlin - de présenter aux professionnels du secteur et au grand public le projet allemand Aquarius, un système de propulsion basé sur la vapeur d'eau.

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    La future navette européenne Hopper "aidée" par la technologie Aquarius.source : aquarius-aerospace.de

    La future navette européenne Hopper "aidée" par la technologie Aquarius.source : aquarius-aerospace.de

    Ce concept de propulsion est une des voies explorées dans le domaine attrayant des lanceurs réutilisables en cours de définition et/ou de développement qui visent à rendre l'accès à l'espace plus simple et surtout plus économique. Aquarius apparaît comme un système bon marché et écologique. Enfin, sa mise en œuvre sur un pas de tir peut l'être dans des conditions de sécurités optimales et il ne nécessite pas une maintenance lourde entre chaque tir.

    Bien entendu, Aquarius n'est pas un moteur à proprement parler. Il s'agit en fait d'un système d'aide au décollage qui fonctionne de façon similaire aux catapultes des porteporte-avions. Des résistances électriques fournissent la chaleur nécessaire à la vaporisation de l'eau dans un réservoir sous pressionpression hermétiquement fermé jusqu'à ce que la vapeur d'eau atteigne une pression entre 50 et 130 atmosphèresatmosphères, ce qui correspond à une température comprise entre 260 et 330 °C. La pression libérée contribue à accélérer le lanceur, ce qui lui permet de décoller avec une charge utile plus lourde, en raison de l'économie faite dans l'emport des propergolspropergols.

    Étudié depuis le début des années 90, ce concept a donné lieu à des tests sur bancs d'essais et plusieurs prototypes ont vu le jour dont le projet Aquarius X-Ratos, un démonstrateurdémonstrateur d'aide au décollage à l'horizontale pour un lanceur.