Bien que la mission Galileo touche à sa fin, la petite sonde poursuit sa moisson scientifique en dépit de quelques avaries, inhérentes à ses programmes. La sonde de la NASA survolera le 5 novembre l'énigmatique petite lune jovienne Amalthea, un anneau de poussière et se frottera à la magnétosphère de Jupiter.

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La sonde Galileo en orbite autour de Jupiter (vue d'artiste)crédit : NASA

La sonde Galileo en orbite autour de Jupiter (vue d'artiste)crédit : NASA

Les données attendues lors du survol de la petite lune, aux caractéristiques floues, permettront aux scientifiques de définir si l'origine des satellites de Jupiter ressemble à celle de la formation des planètes autour du Soleil.
En survolant un anneau de poussière très ténu, qui encercle la planète géante, les chercheurs auront l'occasion unique de mettre en œuvre, pour la première fois, un détecteur de poussière capable de déterminer la taille et les mouvements des grains de poussière qui compose un tel anneau planétaire.
Enfin, à mesure que la sonde se rapprochera de Jupiter, son puissant champ magnétique l'affectera violemment. En retour, Galileo transmettra au JPL des renseignements sans précédent sur son comportement. Ces derniers seront notamment mis à profit pour la conception des futurs vaisseaux spatiaux envisagés pour l'exploration d'Europe et d'Io, deux des quatre lunes galiléennes de Jupiter. Notons que pour de nombreux astronomes, des processus à l'œuvre sur Jupiter ressemblent à ceux qui rythment la vie d'une étoile. D'où l'importance de rapprocher Galileo au plus près de Jupiter.

En septembre 2003, il en sera fini de la fantastique aventure de Galileo. Le combustible nécessaire au pointage de son antenne en direction de la Terre s'amenuisant progressivement, les responsables de la mission ont décidé de la plonger dans l'atmosphère de Jupiter. Un temps il avait été envisagé de la fracasser contre la surface d'une des lunes, mais devant le risque de contamination, certes dérisoire, il est apparu plus sage de la détruire au contact de Jupiter.

Lancée en 1989 depuis Atlantis, Galileo est une des missions les plus prolifiques de la NASA. Bien que plusieurs années soient nécessaires au dépouillement de ces données, les connaissances acquises du système Jovien sont inqualifiables et sans précédent. Notons que la sonde de la NASA a subi plus de quatre fois les doses de radiation pour lesquelles elle a été conçue et de fait révèle l'excellence de sa conception.

Par Rémy Decourt, flashespace.com