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Concept du CEV par Boeing
L'Administrateur de l'agence spatiale américaine, Michael Griffin, a pour objectif d'accélérer le programme de manière à écourter autant que possible la période de transition, entre le retrait de la navette et la mise en service opérationnelle du CEV, pendant laquelle les Etats-Unis ne disposeront pas de moyen indépendant d'accès habité à l'Espace.
En conséquence, des modifications sont à prévoir dans le déroulement du projet. Alors que la NASA prévoyait initialement d'accorder un contrat à chacune des deux équipes pour développer un prototype capable de voler en 2008, certains indiquent que la possibilité n'est pas écartée de sélectionner un seul contractant dès le début de la phase de validation de la conception.
Véhicule d'exploration avec équipage : le concept de Lockheed Martin
La firme américaine Lockheed Martin qui s'est entourée d'une équipe d'industriels de tout premier plan dans le cadre de son projet de conception et de constructionconstruction du nouveau véhicule d'exploration avec équipage de la NASA (CEV) vient de dévoiler les premières images de son concept. Rappelons que Lockheed Martin qui développe également des concepts globaux pour l'exploration humaine de la lune est en concurrence directe avec Northrop Grumman et Boeing pour ce marché emblématique et prestigieux.
La NASA retiendra deux projets d'ici à la fin de l'année. Après quoi, elle choisira l'équipe en charge du développement et de la construction du premier exemplaire du CEV en 2008 après un 'flyoff' des deux concepts. Des vols d'essai non habités sont programmés en 2011 et la NASA prévoit les premiers vols habitésvols habités dès 2014.
Lockheed Martin prévoit un engin spatial versatile, c'est-à-dire facilement adaptable en fonction des missions, de l'orbite basse terrestre aux vols habités vers la Lune mais également vers Mars.
L'engin sera de type lifting body, ou corps portant (de type navette), de préférence à une capsule de type ApolloApollo. Ce choix s'explique d'une part par une meilleure manoeuvrabilité et d'autre part ce type d'engin limite les forces G que doivent subir les équipages pendant les phases de décollage ou de rentrée atmosphérique.
Parmi les exigences fondamentales de la NASA, figure la sécurité des équipages lors de chaque phase de la mission. Le concept de Lockheed Martin prévoit un engin en trois modules qui seront lancés séparément et assemblés en orbite pour former un engin d'environ 21 m de long d'un poids de 40 tonnes. Le vaisseau se compose d'un module d'équipage, pouvant transporter de 4 à 6 astronautes, d'un étage de croisière et de l'étage de propulsion. Il disposera également d'un module de secours (6 m), susceptible d'être utilisé à n'importe quel moment.
Le système de protection du module d'équipage repose sur une couverture en titanium avec deux couches de protection thermique. Selon Lockheed Martin, ce procédé assure un maximum de sécurité à l'équipage. La détérioration d'une couche n'affecterait pas l'intégritéintégrité de la structure de l'engin et ne provoquera pas non plus d'augmentation de la température intérieure. Bref, seul un choc frontalfrontal avec un objet massif ou une explosion interne sont capables d'endommager gravement l'engin.
Pour le retour sur Terre, la firme américaine tire un trait sur la rentrée planante de type navette. Elle lui préfère un système d'atterrissage reposant sur l'utilisation de coussins gonflables (airbagsairbags). Sa conception est complètement différente des systèmes de retour au sol adoptés jusqu'à présent, dont l'amortissement de la prise de contact se basait soit sur l'inertieinertie du milieu aqueuxaqueux lors d'un amerrissage (capsules US telle Apollo), soit sur l'action de rétrofusées (capsules russes), soit sur une rentrée planante (shuttle).