Le fameux satellite FUSE de la NASA a permis d'élucider un mystère : il y a bien de l'azote moléculaire dans l'espace interstellaire.

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De l'azote moléculaire dans les nuages interstellaires !

De l'azote moléculaire dans les nuages interstellaires !

Les recherches sur l'azote moléculaire N2 (deux atomes d'azote combinés), élément le plus répandu de l'atmosphère terrestre, ont démarré il y a bien longtemps. Dans les années 70, les scientifiques comptaient déjà sur les talents d'exploration de l'ultra-violet lointain du satellite Copernicus pour leur donner un coup de pouce...

Il aura fallu attendre une trentaine d'années pour que le satellite-télescope FUSE (Far Ultraviolet Spectroscopic Explorer), 10.000 fois plus sensible que Copernicus, relève le défi. Tout est expliqué dans l'étude de David C. Knauth, publiée le 10 juin dans la revue Nature. « La détection d'azote moléculaire est essentielle pour une meilleure compréhension de la chimie interstellaire » confie cet astronome de l'Université de Baltimore.

La tâche n'a pas été simple car les nuages interstellaires, remplis de poussière sont très denses et limitent le passage de la lumière émise par les étoiles. C'est particulièrement grâce à l'une d'entre elles, baptisée HD 124314 située au sud de la constellation du Centaure que les scientifiques ont eu la certitude d'une présence d'N2 en dehors du système solaire. Jusqu'à présent, seuls les modèles et les théories étaient capables d'expliquer que l'azote devait s'y trouver sous sa forme moléculaire.

« Puisque les étoiles et les planètes se forment à partir du milieu interstellaire, cette découverte permettra de mieux comprendre leur formation » indique enfin le scientifique. Qui sait ? Elle permettra peut-être aussi de comprendre les toutes premières origines de la vie sur Terre...