Dans celui que les astronomes appellent le plan supergalactique, il n’y a que peu de galaxies spirales, en dehors de notre Voie lactée. Des chercheurs viennent de comprendre pourquoi cette « anomalie cosmique ».


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    Le plan supergalactique, c'est une sorte d'énorme structure qui s'étend sur près d'un milliard d'années-lumière. Une structure composée de plusieurs amas massifs de galaxies et aussi de milliers de galaxies individuelles. Pour la plupart, des galaxies elliptiques. Et seulement quelques rares galaxies spirales comme notre Voie lactée. L'observation est suffisamment étonnante pour figurer dans la liste des « anomaliesanomalies cosmiques » établie par le cosmologiste et lauréat du prix Nobel de physique en 2019, le professeur Jim Peebles.

    Une « anomalie cosmique » expliquée par la simulation

    Une anomalie qui, pour le supercalculateur Cosma 8 du programme Sibelius -- pour Simulations Beyond the Local Universe, comprenez, « Simulations au-delà de notre UniversUnivers local » --, n'en est pas tout à fait une. Contrairement à la plupart des simulations cosmologiques qui considèrent des régions aléatoires de notre Univers, Sibelius vise en effet à reproduire des structures observées avec précision. Et c'est ce qu'il a fait concernant le plan supergalactique.

    Cette image montre une galaxie elliptique, à gauche, et une galaxie spirale, à droite. Le tout grâce aux données du proche infrarouge renvoyées par le télescope spatial James-Webb et aux données des domaines des ultraviolets et du visible captées par le télescope spatial Hubble. © Nasa, ESA, CSA, Rogier Windhorst (ASU), William Keel (Université d’Alabama), Stuart Wyithe (Université de Melbourne), équipe JWST Pearls, Alyssa Pagan (STScI).
    Cette image montre une galaxie elliptique, à gauche, et une galaxie spirale, à droite. Le tout grâce aux données du proche infrarouge renvoyées par le télescope spatial James-Webb et aux données des domaines des ultraviolets et du visible captées par le télescope spatial Hubble. © Nasa, ESA, CSA, Rogier Windhorst (ASU), William Keel (Université d’Alabama), Stuart Wyithe (Université de Melbourne), équipe JWST Pearls, Alyssa Pagan (STScI).

    En y regardant de plus près, des astronomesastronomes de l'université de Durham (Royaume-Uni) et de l'université d'Helsinki (Finlande) ont observé que le secret de l'étonnante composition du plan supergalactique se cachait dans les environnements contrastés de l'intérieur et de l'extérieur de cette région particulière.

    Des galaxies spirales qui deviennent des galaxies elliptiques

    Dans la revue Nature Astronomy, les chercheurs rapportent ainsi que, dans les amas de galaxiesamas de galaxies denses du plan supergalactique, les galaxies connaissent de fréquentes interactions, des collisions et des fusionsfusions avec d'autres galaxies. Le tout transforme les galaxies spirales en galaxies elliptiques, des galaxies lisses sans structure interne apparente ni bras spiraux. Cela conduit également à la croissance de trous noirs supermassifs. En revanche, loin du plan, les galaxies peuvent évoluer dans un isolement relatif, ce qui les aide à préserver leur structure spirale.