Demain 13 juillet, pas moins de deux vols spatiaux auront lieu. Il s'agira tout d'abord pour la fusée européenne Ariane 5 de placer en orbite terrestre le satellite ANIK F2, le plus gros satellite de télécommunications jamais construit.
Ensuite, plus tard dans la journée, une Delta II américaine aura pour mission la mise en orbite d'Aura, un satellite destiné à l'étude de l'atmosphère terrestre et notamment de la couche d'ozone.

au sommaire


Aura va étudier l'atmosphère de la Terre.

Aura va étudier l'atmosphère de la Terre.

La mission Aura


Aura est une mission d'observation de la Terre conçue pour étudier la couche d'ozone et déterminer si elle tend à recouvrer ses niveaux d'antan, déterminer si la qualité de l'air que nous respirons se dégrade et enfin comprendre comment le climat de la planète se modifie.

Son lancement est prévu ce 13 juillet vers midi heure de Paris, après de multiples reports. Une fusée Delta II de Boeing doit s'élancer de la base militaire de Vandenberg et placer le satellite sur une orbite polaire héliosynchrone d'approximativement 100 minutes et doit fonctionner au moins six années. Il sera géré par le Centre spatial Goddard de la NASA.

Pour cela, le satellite mènera des mesures sur la composition, la chimie et la dynamique de l'atmosphère. Il disposera de 4 instruments scientifiques. Le spectromètre TES (Tropospheric Emission Spectrometer) suivra grâce aux radiations infrarouges les différents types de pollution dans la troposphère (du sol jusqu'à 10 kilomètres d'altitude), L'Ozone Monitoring Instrument (OMI) sera lui consacré à la surveillance de la couche d'ozone dans la stratosphère et établira une cartographie complète de son épaisseur et des différents polluants présents. Quant au High Resolution Dynamics Limb Sounder (HIRDLS), il s'attachera à comprendre le comportement de l'ozone entre la stratosphère et la troposphère. Enfin le Microwave Limb Sounder (MLS) étudiera les gaz à effet de serre et leur implication dans le réchauffement climatique.

Aura s'inscrit dans le initiative Earth Science Enterprise. Il s'agit de la troisième mission d'observation de la Terre. Son lancement suit celui de Terra, survenu en décembre 1999 et de Aqua lancé en mai 2002.

La mission ANIK F2

Le lanceur lourd européen Ariane 5 doit placer en orbite la nuit prochaine le plus gros satellite de communications jamais construit, le canadien Anik-F2.
Le décollage depuis Kourou est prévu pour le 13 juillet à 00h43 TU dans une fenêtre de tir s'étendant jusqu'à 01h29 (respectivement 02h43 et 03h29 de Paris).

Construit par Boeing Satellite System (BSS) à El Secundo (Californie), Anik-F2, d'une masse au décollage de 5950 kg, doit assurer l'accès à l'internet ainsi que des services de télécommunications numériques et la transmission d'images sur tout le territoire nord-américain depuis sa position géosynchrone à 248,9° est (ou 111,1° ouest, selon une numérotation réprouvée par l'Union Astronomique Internationale mais néanmoins chère à certains pays anglo-saxons). Ariane lancera ainsi le plus gros satellite de télécommunications au monde !

Anik-F2 est exploité par Télésat, filiale de Bell Canada Entreprise (BCE), basée à Ottawa.