Les trous noirs sont des monstres de l’espace qui excitent notre imagination. La Nasa nous en présente aujourd’hui quelques-uns dans une superbe vidéo. Parmi eux, le plus gros de tous !
au sommaire
Si les astronomesastronomes ont choisi de les appeler « trous noirs supermassifstrous noirs supermassifs », c'est parce qu'ils peuvent cacher jusqu'à plusieurs dizaines de milliards de fois la masse de notre Soleil. « Des mesures directes, dont beaucoup ont été faites avec l'aide du télescope spatial Hubble, confirment l'existence de plus de cent de ces trous noirs supermassifs », précise Jeremy Schnittman, théoricien au Goddard Space Flight CenterGoddard Space Flight Center, dans un communiqué de la Nasa. Et avec son équipe, il nous présente aujourd'hui, le plus gros de tous.
Il ne s'agit pas de Sagittarius A*, le trou noir supermassif qui se trouve au cœur de notre Voie lactée. Il ne dépasse pas les 4,3 millions de masses solaires. Non, celui qui décroche la palme du trou noir supermassif le plus massif de tous - du moins de ceux pour lesquels les astronomes disposent aujourd'hui de mesures directes -, c'est un objet du nom de TON 618. Situé à quelque 10 milliards d'années-lumière de notre Terre, il apparaît plus de 60 milliards de fois plus lourd que notre Soleil ! Son ombre, qui correspond à environ deux fois la taille de son horizon des évènements, est tellement étendue qu'un faisceau de lumière mettrait des semaines à la traverser.
Des trous noirs nés de collisions
Comment des trous noirs aussi massifs se forment-ils ? « Par collision de trous noirs déjà supermassifs », explique Jeremy Schnittman. Et c'est d'ailleurs ce qui pourrait arriver « bientôt » à deux trous noirs monstrueux de la galaxiegalaxie NGCNGC 7727. Seulement 1 600 années-lumière les séparent et l'un pèse quelque 6 millions de masses solaires alors que l'autre, plus de 150 millions. Les astronomes prévoient qu'ils fusionneront d'ici... 250 millions d'années. Un rien, à l'échelle de l'UniversUnivers !
« De telles fusionsfusions produisent des ondes gravitationnellesondes gravitationnelles de fréquencesfréquences beaucoup plus basses que celles observées lors de fusions de trous noirs de quelques dizaines de masses solaires », raconte Ira Thorpe, astrophysicienastrophysicien au Goddard Space Flight Center. Pour les détecter, la NasaNasa et l'ESAESA développent la mission Lisa (Laser Interferometer Space AntennaLaser Interferometer Space Antenna). L'idée : lancer trois satellites positionnés en triangle et qui projettent des faisceaux laser d'avant en arrière sur des millions de kilomètres pour mesurer avec précision leurs séparationsséparations et détecter ainsi des ondes gravitationnelles jusqu'ici hors d'atteinte pour les astronomes.