Et l'on reparle de l'origine du trou découvert dans la carlingue d'une capsule Soyouz amarrée à la Station spatiale internationale en août 2018. Sous le couvert de l'anonymat, un haut responsable de Roscosmos (l'agence spatiale russe) a clairement mis en cause une astronaute de la Nasa !


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    Souvenez-vous. En août 2018, les astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS) découvrent qu'un trou a été percé depuis l'intérieur d'une capsule SoyouzSoyouz, alors amarrée à la station. Ce trou était à l'origine d'une petite fuite d'oxygène qui n'a jamais mis en danger l'équipage car la dépressurisation était alors très faible. En septembre 2019, la commission d'enquête russe et Roscosmos ont découvert les causes et l'origine de ce trou mais ont décidé de ne pas donner d'explication et de ne pas rendre publiques leurs conclusions. Et depuis cette date, plus de nouvelle de cette affaire plutôt surprenante.

    Il y a quelques jours, un haut responsable de Roscosmos s'est entretenu de façon anonyme avec le journaliste russe Mikhaïl Kotov au sujet de nombreuses questions liées aux critiques auxquelles doit faire face Roscosmos, et ses différends avec la Nasa.

    Concernant ce fameux trou découvert dans la carlingue du Soyouz MS-09, il tient à rappeler que ce type de dommage n'aurait pas pu se produire sur Terre, car la capsule est testée dans une chambre à vide avant son lancement. S'il y avait eu un trou, les capteurs de pressioncapteurs de pression l'auraient détecté. Pour expliquer la présence de ce trou, il met clairement en cause l'astronaute de la Nasa Serena Maria Auñón-Chancellor, qui, selon lui, aurait délibérément saboté le Soyouz pour pouvoir rentrer plus tôt sur Terre !

    Le cosmonaute Oleg Kononenko se préparant à inspecter le mystérieux trou découvert dans le Soyouz attaché à l'ISS, en décembre 2018. © Nasa 
    Le cosmonaute Oleg Kononenko se préparant à inspecter le mystérieux trou découvert dans le Soyouz attaché à l'ISS, en décembre 2018. © Nasa 

    La Nasa dément fermement ces accusations jugées sans fondement

    Pour expliquer le geste de l'astronaute de la Nasa, l'interlocuteur de Mikhaïl Kotov souligne que l'Américaine a souffert d'un problème de santé lors de son séjour à bord du complexe orbitalcomplexe orbital. Et c'est ce qui l'aurait poussée à faire ce geste. Étonnamment, ce responsable est bien informé. Effectivement, Serena Maria Auñón-Chancellor a bien été malade en orbite. Et dès son retour sur Terre elle a été traitée pour une thrombose veineuse profondethrombose veineuse profonde, également connue sous le nom de caillotcaillot sanguin, dans la veine jugulaire. Ce qui étonne dans les déclarations de ce responsable, c'est qu'il soit aussi bien renseigné. Il faut savoir que la Nasa ne rend pas publics les problèmes de santé de ses astronautes, encore moins ceux qui sont graves. Elle peut rendre public un problème de santé ou une maladie mais à des seules fins de recherche médicale et sans nommer la personne concernée.

    Sans surprise, la Nasa est montée au front pour défendre son astronaute et condamner ces attaques personnelles jugées sans fondement.


    Sabotage du Soyouz : la Russie sait qui est responsable mais ne dira rien !

    Article de Rémy DecourtRémy Decourt publié le 23/09/2019

    La commission d'enquête et l'agence spatiale russe Roscosmos ont annoncé avoir découvert avec certitude les causes du fameux trou dans un Soyouz amarré à la Station spatiale internationale. Étonnamment, Dmitry Rogozin, le chef de Roscosmos, a annoncé qu'il ne divulguera pas ces informations à ses partenaires. 

    Plus d'un an après la découverte d’un trou dans le véhicule Soyouz MS-09 amarré à la Station spatiale internationale (ISS) en août 2018, la Commission d'enquête et l'agence spatiale russe Roscosmos ont clos l'affaire. Dmitry Rogozin, le chef de Roscosmos a annoncé connaître avec certitude la chaîne d'évènements à l'origine de ce trou et le fin mot de l'histoire.

    Le patron de la Nasa ne comprend pas ce silence

    « Ce qui est arrivé est clair pour nous, mais nous ne vous dirons rien », a expliqué Dmitri Rogozin, lors d'une conférence scientifique, selon une dépêche de RiaRia Novosti publiée mercredi 18. Étonnamment, il a été décidé qu'aucune information à ce sujet ne sera rendue publique à qui que ce soit. Jim Bridenstine, le patron de la Nasa a confirmé n'avoir rien appris de son homologue russe et s'est dit désagréablement surpris de la position russe. C'est d'autant plus surprenant que les programmes spatiaux russo-américains sont un des très rares domaines où les relations américano-russes peuvent être qualifiées de « bonnes ».

    Pour rappel, ce trou avait provoqué une légère dépressurisation, sans mettre en danger l'équipage de l'ISS et fait l'objet d'une enquête à bord du complexe orbital mais également à l'extérieur de la Station. En effet, vu que la partie perforée du Soyouz ne retourne pas sur Terre, elle est larguée avant la rentrée atmosphérique de la capsule, deux cosmonautescosmonautes russes étaient sortis dans l'espace en décembre 2018 pour prélever des échantillons et prendre des photos pour les besoins de l'enquête.


    Sabotage du Soyouz : une enquête va être lancée à bord de l'ISS

    Article de Rémy Decourt publié le 01/04/2019

    Le fameux trou découvert dans le Soyouz l'été dernier continue de faire parler de lui. Malgré la remise du rapport de la commission d'enquête qui apporte de nombreuses réponses, il reste quelques zones d'ombre que des cosmonautes russes vont essayer d'éclaircir en menant une enquête à bord de la Station spatiale internationale. 

    Souvenez-vous. Dans la nuit du 29 au 30 août 2018, l'équipage à bord de la Station spatiale internationale détecte un trou à l'origine d'une petite fuite d'oxygène, mais sans jamais mettre en danger l'équipage car la dépressurisation était alors très faible. Ce qui avait surpris le plus les astronautes, c'est que ce trou était localisé dans le véhicule Soyouz.

    Sept mois après sa découverte, l'agence spatiale russe Roscosmos et la firme Energia, qui construit le véhicule, ont acquis la conviction que ce trou avait été percé depuis l'intérieur du Soyouz et probablement percé pendant sa phase de constructionconstruction. C'est-à-dire sur Terre, dans l'usine d'Energia. Par contre, ils ne sont pas parvenus à déterminer à quel moment précis il pourrait avoir été percé. Quant à son origine, Energia estime qu'il s'agit plutôt d'un acte délibéré qu'un banal accidentaccident qu'un employé aurait tenté de camoufler pour éviter tout risque de sanction. Il faut savoir que ce trou avait été recouvert d'un époxyépoxy spécial.

    Bien qu'Energia n'ait constaté aucune défaillance dans le processus de fabrication du Soyouz, l'entreprise russe a depuis introduit une surveillance vidéo de toutes les étapes de la construction des véhicules Soyouz.

    Des copeaux de métal trouvés dans le véhicule Soyouz

    Pour éclaircir certaines zones d'ombre qui entourent encore l'enquête, l'agence spatiale russe va confier à deux cosmonautes la tâche d'enquêter à bord du complexe orbital pour déterminer l'origine des copeaux de métalmétal trouvés dans Soyouz l'été dernier. En début de semaine, le patron de Roscosmos a indiqué ne « pas savoir pourquoi des copeaux de métal ont été trouvés dans certaines zones du module orbital ».

    Pour répondre à cette question, il est « nécessaire de placer un morceau de boisbois en orbite et de forer à nouveau au même endroit pour voir comment les copeaux se sont répandus à partir de là ». Un test similaire a été effectué au sol mais ce test en orbite est nécessaire pour lever les doutes sur le moment précis où ce trou a été percé.


    ISS : le Soyouz a-t-il été victime d’un acte de sabotage ?

    Article de Rémy Decourt, publié le 23/10/2018

    Le trou dans la carlingue du véhicule Soyouz, actuellement amarré à la Station spatiale internationale, a bien été percé par une main humaine de façon intentionnelle. C'est la conclusion à laquelle est arrivée la commission d'enquête mise en place pour expliquer cette perforation. L'affaire ressemble donc à un acte de sabotage...

    La commission d'enquête parvient à une conclusion qui surprend. Dimitri Rogozin, le responsable de l'agence spatiale russe Roscosmos vient d'indiquer que le trou découvert dans le module Soyouz amarré à la Station spatiale internationale (ISS) avait été délibérément percé. Dit autrement, le véhicule russe a été victime d'un acte de sabotage. Une hypothèse évoquée dès les premières heures après la découverte de ce trou mais que nous avions du mal à croire.

    La commission d'enquête a donc écarté le défaut de fabrication ou la mauvaise utilisation d'un outil et toutes les hypothèses les plus farfelues. Le gouvernement russe a démenti un reportage de média russe qui expliquait que cette commission avait examiné la possibilité que des astronautes américains aient percé le trou afin de renvoyer un collègue malade sur Terre. Cette commission laisse la place à une deuxième commission qui aura la difficile tâche de déterminer quand et où a été percé ce trou.

    Les relations russo-américaines à l’origine de cet acte ?

    Parmi les hypothèses les plus discutées pour expliquer cet acte insensé, celles liées aux tensions politiques russo-américaines méritent qu'on s'y attarde. Malgré la dégradation des relations politiques entre les deux puissances, les collaborations entre le Nasa et Roscosmos sont bonnes, en dehors de quelques points de frictionsfrictions. Pour autant, les relations entre les deux agences spatiales sont à un tournant avec trois points d'achoppement qui pourraient exacerber le sentiment nationaliste russe.

    En avril 2019, le contrat qui lie la Nasa et Roscosmos pour le transport des astronautes à bord de l'ISS se termine et ne sera pas prolongé ni renouvelé. Pour succéder à la Station spatiale internationale et préparer les premières missions humaines à destination de Mars, la Nasa, l'ESAESA et les autres membres de l'ISS ont décidé d'envoyer une station spatiale sur une orbite cislunaire. Baptisé Lunar Orbital Platform-Gateway (LOP-G), cet avant-poste sera réalisé sous la direction de la seule Nasa, ce qui n'est pas du goût de la Russie qui souhaite une organisation plus collégiale et similaire à celle mise en place pour la Station spatiale internationale. Dans ce contexte, la Russie pourrait ne pas y participer, préférant s'associer avec la Chine qui développe une station spatiale autour de la Terre. Enfin, dernier point de tension, les Russes sont convaincus que SpaceXSpaceX cherche à sortir la Russie du marché des services de lancement de satellites.


    ISS : la Station spatiale a-t-elle vraiment été victime d’un sabotage ?

    Article de Rémy Decourt publié le 06/09/2018

    L'origine de la fuite dans le vaisseau Soyouz amarré à l'ISS est un petit trou creusé à la perceuse par une main humaine. Il n'en faut pas plus pour enflammer les imaginations, propageant sur le Web les hypothèses les plus folles. Revenons sur les faits...

    Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette question est d'actualité... Il y a quelques jours, lorsque nous annoncions la découverte d'une fuite d'oxygène et une chute de pression à l'intérieur du complexe orbital, nous pensions que le trou d'où s'échappaient ces deux gazgaz avait été causé par l'impact d'une micro-météoritemétéorite.

    Cette perforation a été localisée dans le véhicule Soyouz MS-09 amarré au complexe orbital, et jugée sans danger pour l'équipage de la Station. De plus, elle est située dans la section supérieure du Soyouz, qui ne retourne pas sur Terre. Ce véhicule sera donc utilisé, sans risque, pour ramener au sol trois astronautes à la fin de leur mission.

     Le trou (à gauche) a été localisé dans le véhicule Soyouz MS-09. À droite, sa réparation temporaire. © Nasa
    Le trou (à gauche) a été localisé dans le véhicule Soyouz MS-09. À droite, sa réparation temporaire. © Nasa

    Les hypothèses avancées n'ont pas de valeur

    Aujourd'hui, comme le montrent les images fournies par la Nasa, il est évident qu'il n'a pas été créé par une micro-météorite mais plus sûrement par un foret. Et de surcroît depuis l'intérieur du Soyouz ! Il est aussi évident que la personne à l'origine de ce trou s'y est prise à plusieurs reprises avant de parvenir à perforer la coque du véhicule.

    Cela dit, parler de tentative de sabotage, comme le relatent certains médias, paraît excessif. Quant à imaginer qu'un astronaute de l'ISS en soit responsable, l'hypothèse, colportée par quelques sites, relève de la pure fantaisie.

    Durant le temps de l'enquête en cours, nous nous abstiendrons de commenter les informations qui circulent sur InternetInternet, d'autant plus que la plupart d'entres elles ne sont pas vérifiées, et sont même invérifiables ou proviennent de sources anonymes. Les résultats de cette enquête seront communiqués d'ici une dizaine de jours. On y verra alors plus clair.

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