Lundi 7 octobre dernier s’est tenu à Marseille, au Palais du Pharo, le forum SCIENCE4ACTION organisé par l’IRD. Lors de l’événement, ce sont plus de 1 500 personnes qui se sont donné rendez-vous pour participer à ce forum international et échanger autour de sa principale thématique : comment renforcer l’apport de la science au développement durable et humain ?
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Retour sur un événement qui a permis de conjuguer sciences et politiques publiques au profit d'un monde meilleur.
SCIENCE4ACTION, un forum pour célébrer les 80 ans d’existence de l’IRD
Le forum international SCIENCE4ACTION s'inscrit dans un cycle d'événements beaucoup plus large commencé en ce début d'année afin de célébrer les 80 ans d'existence de l'IRDIRD (Institut de Recherche et de Développement). Tout au long de cette période, la totalité des 35 implantations de l'Institut dans les pays des régions tropicales et méditerranéennes ont vibré, chacune à leur manière, au rythme d'une programmation culturelle riche visant à mettre en avant l'engagement continu de l'IRD au profit d'un monde meilleur.
Pour clôturer cette année de célébration, l'IRD a ainsi organisé ce forum afin de rassembler de nombreux acteurs de la recherche et du développement autour d'une thématique de plus en plus urgente désormais : face aux nombreux enjeux auxquels nous sommes confrontés (environnementaux, sociétaux, géopolitiques), comment intégrer pleinement la science dans les réponses qui peuvent être apportées ?
Des tables rondes organisées autour de l’engagement de la science dans les enjeux contemporains
Tout au long de l'événement, plusieurs tables rondes et ateliers ont été organisés, rassemblant plus de 50 intervenants venant du monde entier. Scientifiques, professionnels du développement, entrepreneurs, représentants des pouvoirs publics... ce sont ainsi des personnalités issues de la recherche et de la mise en place de solutions innovantes qui ont été mises à l'honneur.
À travers toutes ces animations, l'objectif était de rappeler le rôle de la science dans les réponses apportées aux défis globaux de nos sociétés, partout dans le monde. Nadine Machikou, vice-rectricerectrice en charge de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises à l'Université de Yaoundé II (Cameroun), a ainsi rappelé lors de la première table ronde : « Pour les sociétés vulnérables, la science doit être une science du soin et de la réparation. La re-politisation de la science est essentielle pour que les sociétés aient les ressources pour prendre soin d'elle-même. »
Les écosystèmesécosystèmes et la biodiversitébiodiversité ont été au cœur de la seconde table ronde intitulée « Dépasser la vision d'un monde ressource ». Que ce soit l'état actuel de la forêt amazonienne ou celui des fonds marins, la préservation de l'environnement doit être une priorité. Entreprises ou populations locales, tout le monde a un rôle à jouer. Et cela passe par la mise en place de partenariats dans une logique de co-constructionconstruction dans lesquels les scientifiques, et la science dans ce qu'elle a de plus large, doivent être pleinement intégrés. Ces sujets étaient ainsi à l'honneur des animations tout au long de la journée.
Remises des « Trophées de l’innovation de l’IRD »
Pour la deuxième année consécutive, l'IRD a présenté lors de ce Forum les lauréats de la 2e édition des Trophées de l'innovation. Ce concours permet de mettre en lumière des jeunes chercheurs ou doctorants dont les travaux répondent aux Objectifs de développement durabledéveloppement durable (ODD). Cette année, neuf chercheurs étaient en lisse, trois par régions géographiques (Asie, Afrique et Amérique latine et Caraïbes).
Les Trophées ont été remis cette année à :
- Kadada Oeum (Cambodge), dont les travaux visent à exploiter les rhizobactéries PGPR pour accroître la résistancerésistance du riz aux agents pathogènespathogènes des plantes, et ainsi permettre de réduire l'utilisation de pesticidespesticides ou d'engrais chimiques pour améliorer le rendement du riz ;
- Pablo Larat (Pérou) qui développe un algorithme d'analyse des données sismiques afin de réduire les risques de catastrophes. Son algorithme, Ensemble Earthquake Early Warning System (E3WS) a été testé en Colombie et en Haïti, prouvant ainsi son adaptabilité et son efficacité dans différents environnements sismiques.
- Waly Faye (Sénégal), qui a développé INFILTR'EAU, un infiltromètre automatique plus rapide et plus précis qui automatise la mesure de l'infiltration. Il facilite la mesure des variables physiques de l'infiltration, particulièrement la conductivité hydraulique qui est essentielle pour la modélisation de la circulation de l'eau dans le sol.
