Le rover chinois sur Mars ne donne plus signe de vie depuis la fin de son hibernation. Alors que les communiqués officiels restent opaques, on se demande si le rover a tenu l’hiver martien.
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ZhurongZhurong est le rover de la première mission martienne Tianwen-1 de l'agence spatiale chinoise, la CNSA. Le rover s’est posé dans la plaine nordique d'Utopia Planitia à l'aide d'un atterrisseur le 14 mai 2021. Pendant un an, où le rover a parcouru 1 921 mètres, des communiqués indiquaient ses avancées jusqu'à l'arrivée de l'hiverhiver martien.
L'approche de l'hiver martien signifie une baisse de la température, jusqu'à -120 °C. Dans ces conditions, le rover est trop faiblement équipé pour se réchauffer et ne peut fonctionner correctement. Il était donc prévu de le mettre en mode « dormantdormant » le temps que l'hiver passe et que la température remonte autour de -15 °C. Le 18 mai 2022, Zhurong est mis en hibernation, jusqu'à fin décembre. La mission a également été temporairement suspendue quand Mars est passée à l'opposé du Soleil par rapport à la Terre, rendant la communication impossible.
Aucune nouvelle officielle du rover
L'hibernation de Zhurong était censée se terminer fin décembre, autour de l'équinoxe de printempséquinoxe de printemps martien (26 décembre). À ce moment-là, la température est suffisamment haute et l'exposition au Soleil permet aux panneaux solaires du rover de fournir assez de courant. Mais aucune nouvelle de son réveil.
Zhurong a-t-il été trop recouvert de sablesable pendant l'hiver ? La poussière a bien eu raison de Mars Insight l’année dernière, mais cela a pris des années. De plus, les panneaux solaires en ailes de papillon de Zhurong sont recouverts d'une fine pellicule anti-poussière et le rover peut « battre des ailes », c'est-à-dire bouger ses panneaux pour enlever les dépôts. Cela dit, cette opération coûte trop d'énergie alors que le rover est censé se réveiller.
Les radio-amateurs ont relevé des difficultés des opérateurs chinois à communiquer avec l’orbiter Tianwen-1. Celui-ci était censé faire quelques manœuvres de freinage atmosphérique pour préparer une future mission chinoise de retour d’échantillons martiens. L'orbiter a servi de relais pour communiquer avec le rover, mais on peut désormais faire sans lui. Ce matin, la SAST, Shanghai Academy of Spaceflight Technology, en charge des opérations, a répondu dans un communiqué que l'orbiter se porteporte bien, mais rien au sujet du rover. Affaire à suivre...