Si on espère trouver des preuves de vie sur une exoplanète, mieux vaut chercher d’abord une planète semblable à la Terre. C’est ce que vous pensez ? Et bien des astronomes soulignent aujourd’hui qu’il pourrait être bien plus simple de se tourner vers un autre groupe d’exoplanètes. Ils en font la description.


au sommaire


    Lorsque les astronomesastronomes ont commencé à se demander sur lesquelles parmi les milliers d'exoplanètes déjà découvertes et les millions encore à découvrir ils pourraient trouver des formes de vie, ils ont tout de suite pensé à se tourner vers les planètes semblables à la Terre, des exoterres. Par la taille, par la masse, par la température de surface ou encore par la composition de leur atmosphèreatmosphère. C'est somme toute plutôt logique.

    Mais des chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) suggèrent aujourd'hui que d'autres exoplanètes pourraient être encore plus prometteuses. Des planètes plus grosses et plus chaudes que la notre, recouvertes d'océans et entourées d'une atmosphère riche en hydrogène. Des planètes plus nombreuses et faciles à observer que les exoterres. Les astronomes précisent également que de telles exoplanètes pourraient toujours soutenir la vie, même si elles se trouvaient en dehors de la zone habitable traditionnellement définie pour une Terre 2.0.

    Voir aussi

    Faut-il rechercher la vie extraterrestre autour de ces étoiles ? Réponse de Franck Selsis

    Rappelons que la plupart des exoplanètes découvertes à ce jour présentent justement une taille comprise entre celle de la Terre et celle de NeptuneNeptune. Les chercheurs parlent de super-Terressuper-Terres ou de mini-Neptunes. Et par le passé, des études ont montré que la pression et la température sur ses planètes à l'atmosphère riche en hydrogène seraient trop élevées pour permettre le développement de la vie. Mais de récents travaux sur un cas particulier, celui de la mini-Neptune K2K2-18b, ont semé le trouble. Poussant les astronomes à définir la gamme complète des propriétés -- des planètes et de leurs étoilesétoiles -- pour lesquelles les conditions nécessaires à l'émergenceémergence de la vie pourraient être réunies.

    Des biosignatures bientôt détectables

    Voici donc comment les chercheurs de l'université de Cambridge décrivent aujourd'hui l'exoplanète idéale pour y rechercher la vie. Elle peut être jusqu'à 2,6 fois plus grande que la Terre et avoir des températures allant jusqu'à près de 200 °C. Mais les conditions qui règnent dans ses océans doivent être semblables à celles propices à la vie microbienne sur notre Planète. Certaines de ces exoplanètes pourraient n'être habitables que de leur côté sombre. D'autres pourraient être « froides », ne recevant que peu de lumièrelumière de leur étoile hôte.

    Certaines biosignatures presque faciles à détecter

    Les astronomes vont donc désormais pouvoir se tourner vers toutes ces exoplanètes pour tenter d'y trouver des traces de biosignatures qui indiqueraient qu'elles abritent bien une forme de vie. Et certaines de ces biosignatures pourraient, selon les chercheurs, s'avérer facilement détectables dans un futur proche, grâce à des observations spectroscopiques. Une heureuse conséquence de leurs tailles plus grandes, de leurs températures plus élevées et de leurs atmosphères plus riches en hydrogène.

    Les astronomes ont d'ailleurs déjà identifié des planètes qu'ils aimeraient étudier de plus près avec le télescope spatial James Webb. Des exoplanètes qui orbitent autour d'étoiles de type naine rougenaine rouge et situées entre 35 et 150 années-lumièreannées-lumière de la Terre. La candidate la plus prometteuse restant K2-18b.